Dossier
Gaza : le cauchemar sans fin

La parenthèse aura été de courte durée. Ce 19 janvier, un cessez-le-feu est entré en vigueur dans une bande de Gaza ravagée par 470 jours de génocide, offrant enfin un répit que plus personne n’osait espérer à ses habitants. Respecté par la partie palestinienne malgré les violations répétées de ses clauses par Israël, il a été brutalement interrompu ce 18 mars par des bombardements ayant fait des centaines de victimes civiles, marquant ainsi la reprise des massacre à large échelle. A l’heure décrire ces lignes, il est difficile d’entrevoir ne fût-ce qu’un retour au calme précaire, d’autant que l’occupant étant, au même moment et avec une fureur inédite, sa guerre de dévastation en Cisjordanie (lire articles pages 26 à 31).

Mais le devoir de solidarité exige de ne pas laisser la sidération nous empêcher d’analyser le présent et de penser l’avenir. Cela impose comme préalable de comprendre dans toute leur cruauté et leur inhumanité les méthodes d’exécution de cette guerre d’extermination (pages 6 à 9). Permettre aux victimes survivantes d’engager un « après », c’est aussi faire en sorte que les criminels rendent personnellement des comptes devant la juste pour leurs actes (pages 10 à 13).

Pour Israël et son parrain étasunien, le futur de Gaza est tout tracé : le nettoyage ethnique intégral, ce qui réaliserait un vieux rêve sioniste (pages 14 à 17). En face, des projets de reconstruction de l’enclave se dessinent pour contrer cette vision d’horreur. Ils n’auront de sens que s’ils s’inscrivent enfin dans la perspective de la mise en oeuvre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien (pages 18 à 21).