Ceux qui, à l’étranger, avaient célébré en grande pompe la première réelle alternance politique en Israël depuis 12 ans en sont pour leurs frais : quelques mois à peine auront suffi à établir que la volonté de « changement » dont se prévaut son nouveau gouvernement ne concernera pas les Palestiniens. Aujourd’hui comme hier, ceux-ci restent prisonniers d’un régime de spoliation et d’oppression à la mécanique bien huilée, preuve, s’il en fallait, que la voie pour que justice leur soit rendue ne passera pas par un changement d’attelage au pouvoir, mais par la chute d’un système.
La véritable guerre déclenchée contre la société civile palestinienne, que constitue la qualification de terroriste de six ONGs actives dans le territoire occupé, illustre elle aussi la parfaite continuité avec les pratiques de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou, comme en témoigne le directeur de Defence for Children International – Palestine (DCI-P), l’une des organisations ciblées.
Comme sous Netanyahou, la colonisation et l’annexion de facto de la Cisjordanie se poursuit inexorablement.
A Gaza, une image glaçante nous rappelle que la situation y est plus alarmante que jamais, à rebours de la pseudo-volonté du gouvernement d’alléger le blocus qui frappe l’enclave.
Dans ce contexte peu réjouissant et face au discrédit profond du leadership palestinien, une forme de résistance originale et indépendante des factions politiques traditionnelles se déploie avec succès dans le village de Beita.
Crédit photo : peacenow.org.il
Légende : travaux sur le site situé à Jérusalem-Est de l’ancien aéroport d’Atarot/Qalandiya à proximité du Mur le séparant de la localité palestinienne de Kfar Aqab. Le gouvernement israélien prévoit d’y construire 9000 logements, constituant ainsi une enclave au cœur même de la principale région métropolitaine palestinienne (Ramallah-Jérusalem-Bethléem).