Cette route, l’autoroute 443, un des principaux axes reliant Jérusalem à Tel Aviv, est très fréquentée par les automobilistes israéliens. Elle compte environ 20 km en territoire cisjordanien et a été construite sur des terres dont des Palestiniens ou des villages ont été expropriés.

En 2002, l’armée israélienne avait interdit l’accès à la route aux véhicules palestiniens, après une série de fusillades visant des véhicules israéliens. Des routes de contournement ont été construites par la suite pour relier entre eux des villages palestiniens, certaines passant dans des tunnels sous l’autoroute. Ce système de routes séparées en Cisjordanie a valu des critiques violentes de la part des Palestiniens et des organisations de défense des droits de l’homme.
En 2007, des Palestiniens avaient saisi la Cour suprême israélienne pour avoir accès à la route 443, et la Cour suprême a jugé discriminatoire l’interdiction en vigueur et ordonné l’ouverture d’un tronçon de 14 km, balayant les objections de l’armée.
Vendredi, le porte-parole de cette dernier Peter Lerner a expliqué que l’armée respecterait pleinement la décision de la Cour, « dans la lettre mais aussi dans l’esprit », qui est de leur « donner accès, libre accès ».
Mais les Palestiniens et les défenseurs israéliens des droits de l’homme dénoncent un respect qui n’est que symbolique : les deux entrées et les quatre sorties ne permettent aux voitures palestiniennes que de circuler sur environ 10 km et elles ne peuvent pas aller jusqu’à Ramallah, principale destination pour les automobiles palestiniennes. Les voitures entrant sur la route 443 en zone cisjordanienne doivent en outre passer des barrages de sécurité qui ralentissent les trajets, un dispositif si lourd qu’il pousse les Palestiniens à préférer passer par les routes de contournement.
d’après une dépêche AP, vendredi 28 mai 2010