Ce lundi 28 octobre, le Parlement israélien a adopté à une écrasante majorité deux lois visant expressément l’UNRWA. La première interdit les activités de l’UNRWA sur le territoire souverain d’Israël. La deuxième interdit aux responsables israéliens de travailler avec l’UNRWA et ses employés. En conséquence, le siège de l’UNRWA à Jérusalem-Est sera fermé et l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza via Rafah sera bloqué. L’Etat d’Israël ne délivrera plus de permis d’entrée et de travail au personnel étranger de l’UNRWA et les douanes ne traiteront plus les importations de l’UNRWA vers la Cisjordanie ou la bande de Gaza. Par ailleurs, les banques israéliennes par lesquelles transitent les salaires des employés palestiniens de Gaza risquent de ne plus pouvoir opérer et c’est tout le système administratif de l’agence onusienne qui s’effondre.
Depuis longtemps, l’UNWRA est dans le collimateur d’Israël. Qui l’accuse de perpétuer le problème des réfugiés alors qu’elle ne fait que réaliser le mandat qui lui a été confié. Qui l’accuse actuellement d’être une « organisation terroriste », suppôt du Hamas ! Or aucune des accusations contre l’UNRWA n’a pu être prouvée et quand il y avait un doute, l’agence onusienne a toujours pris les dispositions nécessaires. La preuve en est que des pays qui, dans un premier temps, avaient cru Israël et arrêté leur financement à l’UNRWA, ont repris leurs versements.
L’UNRWA n’est pas une création palestinienne. En 1949, c’est l’Assemblée générale des Nations Unies qui en vote la création pour venir en aide aux quelques 750.000 Palestiniens devenus réfugiés suite à la guerre de 1948. L’UNRWA, ce sont des écoles, des dispensaires, des aides alimentaires, des services communautaires, des services sociaux, des microcrédits, des emplois et des opérations humanitaires d’urgence comme dans la bande de Gaza.
En interdisant l’agence onusienne, Israël cherche donc à mettre à mal ses missions essentielles et à faciliter le génocide en cours à Gaza.
En bannissant l’UNRWA, Israël bafoue aussi l’ONU et fait fî des condamnations aussi bien de l’ONU que de l’Organisation mondiale de la santé, des Etats-Unis et de l’Union européenne, dont la Belgique. Ce faisant, il se met au ban des nations.
Les condamnations ne suffisent plus. Aujourd’hui, il faut des actes.
“Israël doit être sanctionné sur les plans diplomatique, économique et commercial pour le vote de ces lois qui approfondissent le génocide à Gaza et cherchent à effacer les droits inaliénables du peuple palestinien. S’agissant d’une nouvelle tentative israélienne de priver les Palestiniens de l’assistance internationale humanitaire, nos États et l’ONU ont l’obligation de tout mettre en œuvre pour empêcher ce blocus.” déclare Pierre Galand, président de l’Association belgo-palestinienne.