Israël déporte un troisième Palestinien vers Gaza

Abu Shalluf, nés de parents réfugiés dans la bande de Gaza mais vivant en Israël avec sa femme toutes ces dernières années, était en visite dans une clinique ophtalmologique de Jérusalem lorsque les forces israéliennes sont entrées dans le bâtiment, l’ont menotté puis embarqué dans un véhicule de police, ont raconté les témoins de la scène.

Ahmad As-Sabah, déporté le 21 avril, refuse de quitter le point de passage d’Erez à la frontière de Gaza - Photo : MaanImages
Ahmad As-Sabah, déporté le 21 avril, refuse de quitter le point de passage d’Erez à la frontière de Gaza - Photo : MaanImages

Les responsables des services de sécurité du gouvernement de Gaza ont confirmé qu’Abu Shalluf a été emmené au passage d’Erez, entre Israël et Gaza, et forcé d’entrer dans le territoire assiégé.

Les agents de sécurité ont dit qu’ils avaient refusé l’accès à Abu Shalluf, comme ils refusaient l’accès à Ahmad As-Sabah, un Palestinien relâché des prisons israéliennes (après 9 années de détention) et déporté vers la bande de Gaza.

La femme et les enfants d’As-Sabah vivent dans la ville de Tulkarem en Cisjordanie sous occupation.

Des représentants de la « Société des détenus Wa’ed » ont fait savoir que lors de son arrivée, Abou Sahlluf avait refusé d’entrer dans Gaza et s’en était retourné du côté israélien du point de contrôle pour demander sa libération.

La semaine dernière, les forces israéliennes ont arrêté – alors qu’il suivait un traitement médical dans un hôpital local – un homme né à Gaza mais vivant dans la ville palestinienne de Jaffa en Israël, puis l’ont déporté vers Gaza. Il a également demandé à être libéré, et après plusieurs heures, il a fini par pouvoir rentrer chez lui.

Bien que les détails de ces trois cas ont été jalousement conservés par les autorités israéliennes, les groupes de défense des droits de l’homme constatent que les expulsions sont liés à l’ordre militaire israélien numéro 1650, entré en vigueur le 13 avril. Cet ordre élargit la notion d’infiltré « à toute personne résidant dans une zone sous contrôle israélien et qui n’a pas une autorisation expresse du gouvernement israélien d’être dans la zone ».

La loi ne précise pas de quel type de permis les gens ont besoin afin de pouvoir rester dans leurs maisons, et elle a été qualifiée de « réminiscence des lois passées sous l’apartheid en Afrique du Sud, par le gouvernement sud-africain ».

lundi 26 avril 2010

Ma’an News Agency

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