Communiqué de presse GAZA : Arrêtons le massacre

Depuis la victoire du Hamas, et plus encore depuis sa prise de pouvoir à Gaza en juin 2007, 1.500.000 personnes sont enfermées, assiégées, affamées, privées de soin et interdites de voyager par Israël. Il s’agit bien aux termes de la Convention de Genève art. 33bis d’une punition collective et donc d’un crime de guerre.

Depuis samedi 27 décembre, 1.500.000 personnes sont attaquées avec une violence inouïe par l’armée israélienne. Elles sont bombardées jour et nuit sans même pouvoir s’enfuir. Pour qualifier cette agression, un mot : crime de guerre.

Aujourd’hui, on dénombre 375 morts et un millier de blessés qu’on ne peut soigner décemment : comment appeler cette agression sauvage autrement qu’« assassinat collectif » ?

Le Hamas n’a pas renouvelé la trêve avec Israël. Mais quelle trêve quand le blocus total était imposé à la Bande de Gaza ? Quand, le 4 novembre 2008, Israël assassinait 6 militants alors que le Hamas respectait la trêve ? Quand, dans les semaines suivantes, 20 personnes ont été tuées par l’armée israélienne, toujours sans riposte du Hamas ? Les faits prouvent la volonté délibérée d’Israël d’en découdre. Par ailleurs, il est évident, comme le soulignent les commentateurs israéliens, que les partis politiques israéliens font leur campagne électorale, sans bourse déliée, sur le dos de la population palestinienne de Gaza.

Israël pratique le terrorisme d’État. Et l’Union européenne est complice : elle rehausse le statut des relations UE-Israël alors même que celui-ci bafoue tous les principes dont celle-ci se prétend la représentante. L’Europe a ainsi donné un blanc seing à Israël.

Nous ne voulons pas de prudentes condamnations, nous exigeons que des mesures de coercition soient prises contre le gouvernement israélien.

Nous exigeons que notre gouvernement condamne ouvertement l’agression israélienne et agisse pour mettre fin et aux bombardements et au blocus de Gaza.

Nous exigeons que l’Europe prenne des mesures immédiates contre Israël et stoppe sans délai toute collaboration avec cet État aussi longtemps qu’il ne respectera pas le droit international, poursuivra sa politique de colonisation et d’annexion et n’arrêtera pas ses agressions. Les arguments ne manquent pas et l’Europe retrouverait sa légitimité démocratique.

Nous appelons tous les citoyens épris de justice et conscients du danger que représente la politique agressive d’Israël à manifester : Ce mercredi, à 14h, place de la Monnaie à Bruxelles.

30 décembre 2008

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