France
Comme chaque année depuis 1903 – à quelques exceptions près – le Tour de France s’est élancé de Nice le 29 août dernier pour se terminer à Paris le 20 septembre. Cette 107e édition est notable pour deux raisons : premièrement, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la « Grande Boucle » n’a pas eu lieu en juillet à cause de la pandémie de Covid-19. D’un virus à l’autre, le Tour 2020 restera également dans les annales comme étant le premier Tour à avoir accueilli une équipe porte-drapeau de l’apartheid. En effet, parmi les 22 équipes parties de Nice, se trouve l’équipe israélienne « Israël Start-Up Nation » composée de 8 coureurs. L’objectif de cette équipe, comme l’a annoncé son propriétaire Sylvan Adams, est de redorer l’image d’Israël auprès de l’audience la plus large possible. En 2018, Israël, dans sa stratégie de blanchiment de l’apartheid, était parvenu à accueillir trois étapes – dont le départ de Jérusalem occupée – du GIRO. Alors qu’Israël a pour objectif d’annexer des pans entiers du Territoire occupé depuis 1967, il serait plus que temps d’interdire à cet État d’apartheid l’accès à toute compétition sportive. Malheureusement, l’impunité d’Israël ne semble pas près d’être remise en question par la communauté internationale : ce 7 septembre 2020, nous aurons eu la chance de voir l’équipe de football israélienne affronter la Slovaquie dans le cadre de la Nations League. Du côté palestinien, les « Lions de Canaan » n’auront pas eu autant de facilité à venir disputer des rencontres internationales…
Royaume-Uni
C’est une indéniable victoire pour les militants anglais : le club de football de deuxième division « Luton Town » a décidé, après avoir été approché par des membres de la Campagne de solidarité avec la Palestine (PSC), de mettre fin à son partenariat avec la marque allemande Puma. Ce succès s’inscrit dans une campagne internationale de boycott contre la « marque au félin bondissant ». Sponsor de la Fédération de football israélienne dans laquelle évoluent des équipes des colonies installées en Cisjordanie occupée, la pression est mise sur l’entreprise allemande pour qu’elle mette fin à sa complicité avec les violations du droit international par Israël. Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’espérer que le footballeur Rahim Sterling et l’actrice britannique Cara Delevingne suivent l’exemple des « Hatters ».
Émirats arabes unis
Le 13 août dernier, alors que la Bande de Gaza était de nouveau bombardée par Israël, les Émirats arabes unis et Israël ont annoncé une normalisation de leurs relations sous l’égide étatsunienne. Après l’Égypte et la Jordanie, les EAU sont donc le troisième pays arabe à renouer des relations diplomatiques avec Israël et à poignarder, de facto, le peuple palestinien dans le dos. Cet accord, applaudi sans surprise par le locataire de la Maison-Blanche, n’est cependant pas une surprise : depuis des années, l’industrie militaire israélienne (qui teste ses produits sur le terrain) vend du matériel militaire aux Émirats… lesquels, quant à eux, utilisent ce matériel pour perpétrer crime de guerre sur crime de guerre au Yémen, en partenariat, notamment, avec la monarchie saoudienne. Comme le Comité national palestinien du BDS (BNC) le soulignait le 14 août en marge de l’accord, qui se ressemble s’assemble. Ces soutiens à Israël ont tous la même particularité : un mépris affiché pour le droit international. Dans ce terrifiant fan-club se trouve évidemment l’archétype de l’État policier, à savoir les États-Unis, mais aussi le Brésil, le Honduras, le Myanmar, les Philippines, etc. N’oublions cependant pas que de plus en plus de citoyens à travers le monde sont conscients du vrai visage d’Israël.
International
Le 30 juin dernier, se tenait l’assemblée générale annuelle de la société française AXA, l’occasion de rappeler les raisons pour lesquelles le mouvement BDS doit maintenir la pression sur la société d’assurance. La politique d’investissement d’AXA dans des compagnies profitant directement de l’occupation israélienne a, certes, été revue à la suite des interpellations du BDS France, mais reste néanmoins préoccupante. En effet, AXA a investi dans les 5 plus grandes banques israéliennes, banques considérées par l’ONU comme finançant la colonisation israélienne. En outre, AXA détient également une part non négligeable d’« Equitable Holdings », groupe qui investit, entre autres, dans la tristement célèbre entreprise d’armement israélienne, à savoir Elbit Systems. Pour rappel, Elbit Systems se vante constamment de tester sur le terrain ses armes et ses systèmes de surveillance. Signe le pledge ici !
Des autocollants de la campagne « Stop Axa Assistance to Israël apartheid » sont disponibles sur demande. Contact : benoit@abp-wb.be