Le village bédouin de Khan al Ahmar a été fondé au début des années 50, pour reloger des familles de bédouins expulsées du Negev par les forces israéliennes après la guerre de 1948. Kfar Adumim a été construite sur une colline surplombant le village en 1979, après l’occupation du reste de la Palestine en 1967. Aujourd’hui, ces familles risquent une nouvelle fois de perdre le peu qu’elles possèdent.

En effet, pour construire les colonies de la région, Israël a exproprié des milliers d’hectares. Ce sont donc les autorités israéliennes qui s’estiment en charge de délivrer les permis de construire. Bien entendu, point de permis pour les réfugiés palestiniens, pendant que la colonie reçoit un soutient appuyé des autorités d’occupation pour son développement. Un cas d’apartheid patent.

Ovad Arad, du mouvement d’extrême droite Regavim, fait la chasse aux bâtiments palestiniens qui ne disposent pas d’autorisation de l’armée israélienne. Sous prétexte que ces terres sont pour partie terres d’Etat (l’Etat étant ici Israël) et pour partie terres municipales de la colonie, des ordres de destruction ont été émis pour l’école et pour plusieurs maison du village. Bien entendu, au regard du droit international, c’est la colonie elle-même qui est totalement illégale.

Si la destruction est menée à terme, les enfants du village se retrouveront sans établissement éducatif, des dizaines de familles perdront leurs maigres biens une seconde fois. Manifestement, le gouvernement a une vision particulière du gel des constructions. Ici ce sont les constructions palestiniennes qui sont menacée, préparant sans doute le terrain pour une future expansion de la colonie.

voir le reportage d’al Jezira (anglais) :