
Depuis plusieurs années, nombreux sont ceux qui prophétisent la fin de la question palestinienne. Celle-ci serait condamnée à dépérir sous les assauts cumulés de la colonisation, du train de normalisations entre Israël et les pays arabes et de l’indifférence de la communauté internationale. Les Palestiniens, en se soulevant massivement et en affirmant avec force leur unité du Jourdain à la Méditerranée durant les mois d’avril et mai 2021, leur ont asséné le plus cinglant des démentis, et démontré que leur cause continuerait à exister tant que perdurera l’injustice qui leur est infligée depuis déjà plus de sept décennies.
Si les fondements de ces mobilisations sont profonds, ce sont cependant les provocations israéliennes à Jérusalem pendant la mois de ramadan et les expulsions du quartier de Cheikh Jarrah qui en ont été les déclencheurs (pages 6 à 9).
Elles ont été portées par une jeunesse qui ne se reconnaît plus dans son leadership (pages 10 à 13).
En Israël même, cette dynamique s’oppose avec la stratégie d’une partie de la représentation politique des Palestiniens citoyens d’Israël, plus soucieuse d’intégration économique que de lutte nationale (pages 14 à 17).
Les affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne ont constitué un coup de massue supplémentaire pour une population déjà meurtrie par 14 ans de blocus et par les précédents assauts (pages 18 à 21).
Une fois encore, la communauté internationale a fermé les yeux sur les crimes de guerres d’Israël, quand elle n’a pas manifesté à ce dernier un franc soutien (pages 22 et 23). Une attitude qui contraste avec les réactions des société civiles qui ont manifesté partout à travers le monde leur indignation et leur solidarité avec les Palestiniens, notamment en Belgique (pages 24 et 25).