Bulletin 58, novembre 2013
Désinvestissements
Retrait d’un projet de traitement des eaux usées à Jérusalem-Est
L’entreprise d’ingénierie néerlandaise Royal HaskoningDHV a annoncé qu’elle se retirait d’un projet de traitement des eaux usées dans Jérusalem-Est occupé. Le projet aurait bénéficié aux seuls colons installés à Jérusalem-Est et cela, alors que les autorités israéliennes refusent des projets sanitaires et environnementaux essentiels aux Palestiniens. Royal HaskoningDHV a précisé dans un communiqué que leur retrait était motivé par une volonté de la société de respecter le droit international. (Source : Electronic Intifada)
Un syndicat norvégien met fin à son contrat avec G4S
Industri Energi Norway, un important syndicat norvégien a mis fin à un contrat avec l’entreprise de sécurité G4S afin de marquer son opposition au rôle joué par l’entreprise dans l’équipement et les services fournis aux prisons et colonies israéliennes. Le leader du syndicat a expliqué dans la presse que ce geste était un acte de solidarité avec la lutte du peuple palestinien. (Source : BDSMovement.net)
Veolia Transport se désengage des lignes de bus qu’elle gérait en Palestine occupée
Veolia Transport Israel (aussi connue comme Connex Israel) a revendu les lignes de bus qu’elle exploitait dans les colonies à la société israélienne Afikim. Jusqu’il y a peu, Veolia Transport possédait des lignes de bus opérant sur des routes réservées aux seuls colons et desservant les colonies de Cisjordanie. Néanmoins, malgré la revente de ses lignes de bus, la multinationale Veolia reste impliquée dans l’occupation par le transfert des déchets israéliens qu’elle assure via une filiale vers la décharge de Tovlan située en Palestine occupée, ainsi que par ses parts dans les sociétés Citypass et Connex Jerusalem qui chapeautent le fonctionnement du tramway reliant Jérusalem-Ouest aux colonies de Jérusalem-Est. (Source : Who Profits)
Du côté académique
Des appels d’académiques en appui aux Lignes directrices de l’UE
On ne peut réellement parler de « boycott académique » pour cette nouvelle, mais elle vaut la peine d’être relevée. 600 intellectuels israéliens ont en effet adressé à José Manuel Barroso, Président de la Commission, ainsi qu’à Catherine Ashton, la Haute représentante de l’UE, une lettre pour les encourager à maintenir l’application des Lignes directrices excluant de tout financement européen les entreprises israéliennes opérant directement ou indirectement dans les territoires palestiniens occupés. Parallèlement, 500 académiques de 13 pays européens – dont 19 Belges – ont également écrit à Catherine Ashton afin que l’UE maintienne ses Lignes directrices malgré les pressions. (Sources : ECCP et BRICUP)
Sanctions
40 organisations palestiniennes demandent à l’UE de ne pas céder aux pressions américaines
Une quarantaine d’organisations de la société civile palestinienne ont, dans un communiqué, encouragé l’UE à ne pas céder aux pressions américaines contre les Lignes directrices qu’elle a promulguées en juillet dernier. Elles demandent également à l’UE de prendre d’autres mesures, afin de contraindre Israël à respecter le droit international, telles que la suspension de l’accord d’association UE-Israël, des mesures pour que les acteurs privés ne puissent plus opérer dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, des mesures en vue de s’assurer que les fonds européens pour la recherche ne bénéficient pas à des entreprises militaires ou des initiatives publiques visant à développer les capacités militaires israéliennes, l’application d’un embargo militaire bilatéral total envers Israël. (Source : BDSMovement.net)