Les enfants palestiniens vivent dans un monde meurtri par les effets à long terme de l’occupation israélienne, un monde où les épreuves et l’incertitude sont le lot du quotidien avec, en toile de fond, des luttes historiques et des enjeux géopolitiques complexes. Cela est encore plusvrai de ceux de la bande de Gaza, en particulier depuis le 7 octobre.
Par Ayed Abu Eqtaish*
Les enfants gazaouis font face à une immense vague de violence qui met leur sécurité en danger et empire leur situation, déjà déplorable, en matière de santé mentale. Selon les rapports relatifs à la situation humanitaire des enfants en particulier et alors que les tensions s’exacerbent, les jeunes Palestiniens de Gaza craignent constamment pour leur vie. Du fait de la guerre génocidaire en cours à Gaza depuis le 7 octobre, près de 15 000 personnes, dont des milliers gisent encore sous les décombres, ont tragiquement péri, parmi lesquelles 6150 enfants.
Besoins de base insatisfaits
À Gaza, la difficulté de pourvoir aux besoins de base tels que l’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité et aux médicaments a créé une situation humanitaire désastreuse, en particulier pour les enfants. La santé et le bien-être général des enfants gazaouis ont été grandement affectés par cette pénurie. L’Organisation mondiale de la Sané (OMS) a établi que la famine ou la sous-nutrition infantile provoquaient des retards de croissance, ainsi que de sproblèmes liés au sous-poids. Les enfants sous-alimentés sont incapables d’atteindre leur plein développement sur le plan phyisique ou mental et sont beaucoup plus exposés aux maladies et aux décès. Les hôpitaux de Gaza sont surpeuplés à cause de la pénurie de médicaments et de la difficulté d’accès aux soins de santé, ce qui rend encore plus difficile pour les enfants l’accès aux soins dont ils ont beosin.
Impact sur la santé mentale
A cause du haut niveau de violence dont ils sont témoins, les enfants de Gaza sont davantage susceptibles de rencontrer des problèmes de santé mentale. Save The Children a pu interroger près de 500 enfants gazaouis dans le cadre d’une étude en 2022. Celle-ci a montré que 80% des enfants interrogés présentaient des signes de détresse émotionnelle. Près de 50% ont déclaré avoir pensé au suicide et 3 enfants sur 5 pratiquaient l’auto-mutilation.
Pour les enfants de Gaza, être amputé ou perdre un parent ou tout autre membre de sa famille peut avoir un impact psychologique considérable. La vie d’un enfant peut être de multiple manière gravement perturbée par la perte d’un de ses membres et cela peut être dévastateur.
Particulièrement dans les premiers temps, cela peut provoquer, outre le traumatisme, des sentiments de colère, de chagrin, d’anxiété, de dépression et un syndrome de stress post-traumatique. La mobilité, l’autonomie et le futur profesionnel de l’enfant en sont tous altérés. La santé mentale des enfants à Gaza est grandement affectée par le décès et la perte des parents ou d’autres membres de la famille. L’agression prolongée a coûté un nombre important de vies, y compris les parents et les proches, laissant les enfants dans un état grave de traumatisme psychologique. Les enfants qui expérimentent la perte des soins parentaux sont particulièrement fragilisés, étant laissés sans le soutien dont ils ont besoin, ce qui aggrave leur peur et leur sentiment d’insécurité.
Destruction des infrastructures
Les enfants gazaouis ont grandement souffert de la destruction d’infrastructures. Celle-ci s’est traduite par des dégâts considérables à des infrastructures essentielles telles que les logements et les étbalissement scolaires et de santé. Plus de 58% des logements auraient été en partie ou totalement détruits et plus de 51% des établissements scolaires auraient été endommagés.
En conclusion, les enfants de Gaza ont subi les effets dévastateurs de la guerre. Le nombre élevé de victimes, la destruction des infrastructures et le traumastisme psychologique subi par les enfants ne sont que quelques-uns des effets de la guerre sur eux.
Il est crucial que la communauté internationale prenne des initiatives pour venir en aide aux enfants de Gaza, en imposant un cessez-le-feu, en apportant une aide humanitaire, une assistance aux service de santé mentale et en oeuvrant pour une paix durable dans la région.
*Ayed Abu Aqtaish est Directeur du programme de responsabilisation – DCIP (Defence the children International / Palestine)