
L’idée et la pratique du boycott traversent l’Histoire sous divers noms : mise à l’index, embargo, quarantaine, proscription, abstention, etc. L’Irlande de 1880 retient le terme de « boycott ». L’Inde de Gandhi, les États-Unis de Luther King, l’Afrique du Sud de Mandela vont nous accoutumer à cette pratique. Aujourd’hui, c’est le BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) qui déferle à travers le monde.
Dirigé contre le gouvernement israélien, il a pour but, à l’initiative de 170 ONG palestiniennes, de mettre fin à l’occupation et à la colonisation de la Palestine, au blocus de Gaza, de faire reconnaître le droit fondamental des citoyens palestiniens d’Israël à une égalité totale, de faire appliquer le droit des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs foyers. En France, cette pratique n’est pas formellement interdite par la loi. Cependant, l’appel au boycott peut tomber sous son coup s’il est considéré « comme un acte discriminatoire ou une entrave à la liberté économique».
Le boycott, moyen de lutte multiforme. De Lysistrata au BDS – de André Bernard. Petite brochure de 76 pages élaborée en coopération avec Geneviève Coudrais et Nicole Lefeuvre, Les Editions Libertaires, mars 2018
André Bernard, né le 11 avril 1937 en Haute-Savoie, est électricien, puis correcteur de presse, insoumis, réfractaire au service militaire pendant la guerre d’Algérie et anarchiste non violent.