La Cour de district de Jérusalem a rejeté mardi un appel à casser l’ordre de fermeture d’un bâtiment au cœur de Jérusalem-Est où une poignée de familles juives se sont installées.
La municipalité de Jérusalem a ordonné la fermeture de l’immeuble controversé Beit Yehonatan, nommé d’après Jonathan Pollard, condamné pour espionnage, bâtiment qui doit être bouclé et évacué puisqu’il a été construit sans permis légal.
Les représentants de la ville ont commencé à mesurer le complexe en avril, près de neuf mois après que le tribunal a ordonné son évacuation. La structure d’habitation de sept étages a été construite illégalement au cœur du quartier palestinien de Silwan, principalement par l’association nationaliste Ateret Cohanim.
Le conseiller juridique de Jérusalem, Yossi Havilio, a conduit la répression municipale sur les locataires de droite qui occupent l’immeuble, affrontant le maire de Jérusalem Nir Barkat, qui hésitait à faire respecter l’ordre d’évacuation.
Barkat a cédé en février à la pression de fonctionnaires de justice et s’est engagé à respecter l’ordonnance du tribunal d’évacuer et sceller le bâtiment. Avant cela, Barkat a réussi à obtenir l’approbation du comité de la planification et de la construction de la ville pour un plan permettant la construction d’un immeuble de quatre étages afin de légaliser – au moins partiellement – la structure de sept étages.
Le maire a défendu sa campagne pour légaliser l’immeuble en disant, entre autres choses, que l’évacuation pourrait conduire à des affrontements entre des militants d’extrême droite et les résidents arabes de Silwan.
Nir Hasson
source : Ha’aretz
traduction : Julien Masri