Israël vient d’interdire aux avocats palestiniens et aux familles de détenus palestiniens de parvenir à un tribunal militaire via le poste de contrôle de Beitunia, à l’ouest de Ramallah.
L’interdiction, en vigueur pendant les trois derniers jours, signifie que la police israélienne exige des Palestiniens qu’ils utilisent le check-point de Qalandiyah, à 20 kilomètres, où ils doivent produire une autorisation d’entrée en Israël – ce qui peut prendre des semaines – si ils veulent entrer dans un tribunal militaire israélien qui se trouve sur territoire de la Cisjordanie. Le tribunal se trouve à 300 mètres au sud du barrage Beitunia et a été construit sur un terrain qui fait partie de Beitunia.
Pour les Palestiniens, ces nouvelles règles portent atteinte à leurs droits en plus de les contraindre à une reconnaissance d’une frontière de facto déterminée unilatéralement par Israël. Depuis 1995, Israël a cherché à faire de Qalandiyah le point d’entrée nord de la soi-disant route sécurisée entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Il est loin de la Ligne verte et de la zone de Latroun, où les Palestiniens voulaient placer l’entrée de ce passage. Le sud de Beitunia est progressivement devenu inaccessible aux Palestiniens depuis 2000.
Voir l’article de Amira Haas, en anglais.