Edito bulletin n°85: une cause plus emblématique que jamais

Il faut être aveugle pour ne pas voir la situation dramatique des Palestinien.nes dans le territoire occupé, en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza. Leur sort  dans les camps de réfugiés du Proche-Orient et en Europe n’est guère plus enviable. Quant à ceux et celles qui vivent en Israël, la loi sur la nationalité réservée aux seuls Juifs les prive de l’égalité des droits,  caractéristique propre d’un régime d’apartheid.La direction politique palestinienne, depuis qu’elle s’est vu imposer un « accord de paix » léonin par les Etats-Unis et l’Europe en 1993, s’est divisée et a perdu, y compris aux yeux des Palestiniens, une part importante de sa légitimité.En irait-il autant pour la cause palestinienne ?

C’est en tout cas l’objectif recherché par tous les gouvernements israéliens qui se sont succédé depuis les assassinats d’Itzac Rabin et de Yasser Arafat. Ils sont soutenus par les cercles d’influence sionistes tant à Washington que dans les grandes capitales européennes et par les églises protestantes néoconservatrices d’obédience nord américaine.

Et pourtant, la cause du peuple palestinien reste l’une des plus emblématiques de ces dernières décennies. Elle s’est réimposée avec force ces dernières années. Les campagnes contre les murs en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza, les mobilisations contre les guerres criminelles menées contre Gaza de 2008 (Plomb durci) et 2014 (Bordure protectrice ») , la campagne BDS et celle contre l’apartheid lancées à l’appel de la résistance palestinienne, rencontrent de plus en plus de soutiens militants et ont trouvé des relais jusqu’au sein des anticolonialistes israéliens.

Ces campagnes imposent deux constats. Le premier, elles perturbent les plans israéliens d’annexion et de colonisation du territoire palestinien et mettent au jour la turpitude des gouvernants israéliens. Le second, elles renforcent la légitimité du mouvement de solidarité car elles font appel au respect des grandes avancées du droit international qui consacrent les droits à l’autodétermination du peuple de Palestine et donnent force à la dénonciation des exactions et crimes commis par Israël au mépris des conventions auxquelles il a souscrit.

Aussi, est-ce le plus souvent au nom de la sauvegarde du corpus des règles du droit et des conventions censées régir les comportements des Etats et assurer la protection des populations civiles que nos associations et les militants de la cause palestinienne poursuivent plus que jamais leurs mobilisations.

C’est pour moi l’occasion, chers lectrices, chers lecteurs, de vous remercier pour votre engagement pour que justice soit rendue au peuple palestinien et pour le soutien que vous apportez à l’ABP à cette fin.

 

Pierre Galand

Président de l’ABP

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