Sandrine Mansour-Mérien  Editions Privat, Toulouse 2013.

L’auteure de ce livre est docteure en histoire (thèse auprès d’Henri Laurens, professeur au Collège de France et éminent spécialiste du Proche-Orient). Elle poursuit des recherches au Centre de recherches en histoire internationale et atlantique à l’Université de Nantes.

L’histoire qui est revisitée ici est celle de la Nakba, « la Catastrophe », l’histoire des Palestiniens de la 1^re moitié du 20^e  siècle, celle qu’ils n’ont eu de cesse de faire entendre mais que le très efficace récit officiel du projet sioniste a rendue quasi inaudible aux oreilles occidentales.

Cette approche nouvelle est basée sur de nombreuses sources : des archives diplomatiques inédites, des écrits d’historiens en majorité palestiniens, mais aussi des nouveaux historiens israéliens et des témoignages oraux. Contrairement à l’image misérabiliste qui en a été propagée par les mythes fondateurs d’Israël, ces documents révèlent la richesse du développement local (économique, social, culturel, etc.) et l’importance de la population présente en Palestine. Ils témoignent aussi de l’inquiétude croissante des Palestiniens face à l’immigration massive juive. Durant les années qui ont suivi la déclaration Balfour, via des lettres adressées aux représentants européens, les Palestiniens n’ont jamais cessé de réclamer leurs droits et de dénoncer le non-respect des promesses.

Comme il est dit en 4^e de couverture, ce livre est un événement.

 C.S.