Main basse sur Israël : Netanyahou et la fin du rêve sioniste, Jean-Pierre Filiu, Editions La Découverte, 2018, 213 pages.
Jean-Pierre Filiu est professeur des Universités en Histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris).
L’auteur nous dit que le projet de ce livre est né le 20 octobre 2015, le jour où Benjamin Netanyahou prononça « un mensonge de trop », devant le Congrès sioniste mondial à Jérusalem, affirmant qu’Amine al-Husseini, le mufti de Jérusalem exilé en Allemagne fin 1941, avait inspiré à Hitler l’idée même des chambres à gaz. Pour Netanyahou, il s’agissait là de manipuler et de réviser l’histoire de l’Holocauste, dans le but de diaboliser les Palestiniens.
Mais Bibi en a fait bien d’autres : il est le champion des scandales à répétition et des polémiques pleines de brutalité qui jalonnent l’actualité israélienne; malgré les détournements en tous genres dont il est le concepteur, il est en passe de battre le record de longévité de David Ben Gourion à la tête du pays.
Jean-Pierre Filiu éclaire le « règne » de Netanyahou par une réflexion historique sur le sionisme.
Moyen-Orient : idées reçues sur une région fracturée, Pierre Blanc et Jean-Paul Chagnollaud, Editions Le Cavalier Bleu, janvier 2019, 211 pages.
Pierre Blanc est enseignant-chercheur en géopolitique à Bordeaux Sciences agro et Sciences po Bordeaux et rédacteur en chef de Confluences Méditerranée. Jean-Paul Chagnollaud est professeur émérite des universités et président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO).
Des accords Sykes-Picot au conflit israélo-palestinien, en passant par la rivalité entre sunnites et chiites, l’islamisme, les femmes, les guerres du pétrole et de l’eau, la démocratie, le terrorisme, les rapports avec l’Occident, Jean-Paul Chagnollaud et Pierre Blanc proposent une analyse critique des représentations du Moyen-Orient.
Leur ouvrage offre des points de repère pour comprendre les dynamiques en présence, les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les acteurs de cette région fracturée.
Le boycott, moyen de lutte multiforme. De Lysistrata au BDS. André Bernard. Petite brochure de 76 pages élaborée en coopération avec Geneviève Coudrais et Nicole Lefeuvre, Les Editions Libertaires, mars 2018.
André Bernard, né le 11 avril 1937 en Haute-Savoie, est électricien, puis correcteur de presse, insoumis, réfractaire au service militaire pendant la guerre d’Algérie et anarchiste non violent.
L’idée et la pratique du boycott traversent l’Histoire sous divers noms : mise à l’index, embargo, quarantaine, proscription, abstention, etc. L’Irlande de 1880 retient le terme de « boycott ». L’Inde de Gandhi, les États-Unis de Luther King, l’Afrique du Sud de Mandela vont nous accoutumer à cette pratique.
Aujourd’hui, c’est le BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) qui déferle à travers le monde. Dirigé contre le gouvernement israélien, il a pour but, à l’initiative de 170 ONG palestiniennes, de mettre fin à l’occupation et à la colonisation de la Palestine, au blocus de Gaza, de faire reconnaître le droit fondamental des citoyens palestiniens d’Israël à une égalité totale, de faire appliquer le droit des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs foyers.
En France, cette pratique n’est pas formellement interdite par la loi. Cependant, l’appel au boycott peut tomber sous son coup s’il est considéré « comme un acte discriminatoire ou une entrave à la liberté économique ».
Atlas des Droits de l’Homme, sous la direction de Catherine Wihtol de Wenden, préface de Henri Leclerc. Editions Autrement, 2018, 95 pages.
Catherine Wihtol de Wenden est directrice de recherche émérite au CNRS (CERI) et enseignante à Sciences Po Paris.
Cet Atlas des droits de l’homme est une tentative de recension exhaustive des principaux droits de l’homme dans le monde, 70 ans après la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948. Une quarantaine de droits sont répertoriés, analysés, cartographiés, dans une approche qui traite de l’histoire des droits, de leur proclamation et de leur mise en œuvre.
La Ligue des droits de l’Homme a beaucoup contribué à la rédaction collective de cet Atlas, dont la préface, les introductions aux différentes parties, la conclusion et la rédaction de plusieurs chapitres.