Bulletin 79
C’est avec cynisme que l’occupant israélien pratique l’apartheid contre les Palestiniens.
Nous avons en effet observé maintes fois l’attitude des militaires israéliens opérant dans les zones occupées de Palestine et aux check- points, celle des officiers ordonnant des tirs à balles réelles en direction de jeunes manifestants palestiniens non armés. Nous avons constaté l’arrogance et le mépris des magistrats des cours militaires ou civiles israéliennes au service de l’occupant à l’égard des justiciables palestiniens dans le territoire occupé.
Après le retrait des forces israéliennes et des colons de Gaza en 2005, la politique israélienne ne s’est plus guère encombrée des faux-semblants d’un discours sur les prétendues « négociations de paix », censées aboutir à la coexistence de deux Etats, l’un israélien, l’autre palestinien. Les Israéliens ont décrété ne pas avoir de partenaire crédible pour des négociations et entrepris d’accélérer la colonisation et le vol des terres palestiniennes notamment par l’encerclement et l’emmurement des populations privées d’accès à leurs terres en Cisjordanie, à Jérusalem et à leur espace maritime à Gaza. Il s’agit aujourd’hui d’une réelle politique de « bantoustanisation » visant à enfermer les Palestiniens dans des sortes de réserves selon les modèles appliqués aux Premières Nations d’Amérique du Nord et aux populations autochtones des bantoustans en Afrique du Sud.
Les dénonciations répétées des observateurs officiels de l’ONU et de l’UE, celles des ONG des droits humains, les internationales tout comme les israéliennes telle B’tselem, sont ignorées par les officiels des pays occidentaux qui renient ainsi leurs engagements en matière de défense des droits des gens. Aujourd’hui, les Etasuniens suivis par d’autres dirigeants de « démocratures » en Amérique latine et en Europe, encouragés en cela notamment par les prédicateurs évangélistes, n’ont plus aucune retenue et, au mépris des droits des Palestiniens et du droit international, reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël.
Ainsi soutenus dans leur forfaiture, les Israéliens ont procédé par étapes à l’isolement et à la mise aux oubliettes du droit des Palestiniens tant en Israël même que dans les enceintes internationales.
Toutes ces pratiques sont qualifiables de crime d’apartheid et de crime de persécution, ce qu’a démontré précisément le Tribunal Russell sur la Palestine. Tous ces crimes sont qualifiés de crimes contre l’humanité et viendra le jour où les responsable israéliens, instigateurs de ces manquements graves au droit international, auront des comptes à rendre.
La résistance multiforme des Palestiniens force le respect de toutes celles et ceux qui militent pour le droit inaliénable de ce peuple à son autodétermination.
C’est ce qui nous a amenés à relayer et amplifier le mouvement international BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) qui est devenu au fil des ans la plus remarquable action de solidarité avec les Palestiniens dans le monde entier. Il s’agit là d’un moyen efficace de pression sur Israël et ses alliés afin qu’ils respectent les droits fondamentaux des Palestiniens et l’existence même de la Palestin