Emad Al-Ashhab, 17 ans, a été arrêté par l’armée israélienne le 21 Février 2010 au Checkpoint conteneurs entre Bethléem et Ramallah.
Dans un affidavit donné à Addameer par le procureur Anan Odeh, Emad a signalé que lors du transfert vers un centre de détention inconnu, les soldats israéliens lui ont couvert le visage avec un sac de laine et l’ont frappé avec un bâton sur tout le corps, alors que ses mains et ses pieds étaient restés entravés. Les soldats ont également brûlé sa main avec des cigarettes alors qu’ils resserraient les menottes autour de ses poignets.

Emad a été interrogé pendant cinq jours à la base militaire d’Ofer, près de Ramallah. Des agents de l’Agence de sécurité israélienne (ISA) l’ont interrogé au cours de séances d’interrogatoire au sujet de son appartenance politique, mais Emad a nié toutes les allégations des enquêteurs.
Selon les ordres de l’armée israélienne qui régissent le territoire palestinien occupé (TPO), l’appartenance à une organisation – que ce soit un parti politique ou un organisme de bienfaisance – qui est déclarée illégale par le commandant de l’armée israélienne est considérée comme une infraction. Toutefois, Emad n’a jamais été inculpé d’aucune infraction et aucune preuve soutenant l’allégation des interrogateurs n’a été divulguée à Emad ou à son avocat.
Au cinquième jour de son interrogatoire, sa première notification de détention administrative a été remise à Emad, l’informant qu’il serait détenu, sans inculpation ni procès. Depuis lors, son ordre de détention administrative a été renouvelé à deux reprises et celui en cours maintenant arrive à expiration le 3 novembre 2010.
source : Addameer
traduction : Julien Masri