
Lundi 24 février aura lieu à Bruxelles le Conseil d’accord d’association Union européenne – Israël.
L’Accord d’association UE-Israël est un traité qui régit les relations entre l’UE et Israël à tous les niveaux : diplomatique, politique, économique, financier, commercial, sécuritaire, culturel et migratoire. Ce traité, en vigueur depuis 2000, engendre une zone de libre-échange et un accès préférentiel entre les marchés israéliens et européens.
Ce traité contient une clause dite essentielle : l’article 2 stipule que les deux parties au traité doivent respecter les principes démocratiques et les droits humains fondamentaux. Ce à quoi Israël faillit indéniablement. A ce titre, des centaines d’organisations de la société civile ont adressé une lettre à la Commission européenne la révision de l’article 2 et, par voie de conséquence, la suspension de cet accord compte tenu du fait qu’Israël ne le respecte pas.
L’Union européenne étant le premier partenaire commercial d’Israël, celle-ci a un rôle majeur à jouer pour mettre fin aux violations flagrantes du droit international et du droit international humanitaire par Israël, accusé de plausible génocide par la Cour Internationale de Justice.
En février 2024, l’Espagne et l’Irlande, soutenues par la Slovénie et la Belgique, demandaient à la Commission européenne d’enquêter sur le respect par Israël des obligations qui lui incombent en vertu de l’article 2. Le rapport qui a été rendu par la Commission a été accablant pour Israël. Malgré ça, aucune décision politique n’a été prise par l’Union européenne qui se contente de « regretter » voire « condamner » Israël depuis 17 mois de génocide.
En mai 2024, Josep Borrell, ex-Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, avait convoqué un Conseil d’association afin de demander à Israël de rendre des comptes. En novembre, il demandait de suspendre le dialogue politique entre l’UE et Israël.
Il y a quelques semaines, le quotidien néerlandophone De Standaard affirmait avoir eu accès au projet de déclaration du Conseil qui aura lieu ce lundi 24 février.
Cet article révèle que l’UE prévoit non de demander des comptes à Israël quant au génocide que celui-ci est en train de commettre sur le peuple palestinien, mais plutôt d’étendre les relations avec Israël, notamment en matière d’énergie et de numérisation.
Agissons !
Ecrivez à Maxime Prévot, notre nouveau Ministre des Affaires étrangères, qui assistera lundi à ce Conseil d’association afin de lui demander d’exiger la révision de l’article 2 et aboutir enfin à la suspension de cet Accord d’association ou a minima son volet commercial. On ne s’associe pas au génocide.
Retrouvez une lettre à envoyer à Maxime Prévot ici.