Traditionnellement, des dizaines de milliers de personnes se rendent dans les colonies d’Hébron chaque année pour y passer le Shabbat, y prier devant les caveaux des patriarches et y manifester leur solidarité avec les colons qui y vivent. Cette année, 43 parlementaires, dont des ministres, ont tenu également à affirmer leur soutien à la colonisation de la ville, dans des lettres où ils déclarent leur « fidélité éternelle à Hebron » et leur « engagement à y poursuivre et développer la présence juive ».

Orit Struck, Directrice du Département Politique des colons, a recueilli toutes les lettres, et Michaël Levinger, maire de Kyriat Arba, s’est dit « impressionné et heureux de voir que Kiryat Arba/Hebron est au cœur des préoccupations de la population et de la classe politique ». Parmi les signataires, on trouve le Président de la Knesset, Reouven Rivline, les ministres likoud Moshé Kahlon, Silvan Shalom, Youli Edelstein, Michael Eitan, Guidon Saar, Guilad Erdan, Israël Katz, Limor Livnat et Youval Steinitz. Mais on n’y trouve pas Moshé Yaalon et Benny Begin, sans que cela signifie pour autant qu’ils soient opposés à la présence juive à Hébron. Les ministres Shass qui ont signé sont Ariel Attias, Elie Ishaï et Yaakov Mergui et on trouve aussi Ouzi Landau (Israel Beiteinou – Israël notre maison) et le professeur Daniel Hershkovitz (Habayit Hayehoudi – la maison juive).
De nombreux députés ont envoyé leur soutien, la plupart membres des partis d’extrême droit ou des partis religieux, avec une surprise : les lettres de 3 députés Kadima, Tsahi Hanegbi, Yoël Hasson et Ronit Tirosh. Pour Hanegbi, « le Caveau de Makhpela constitue la première acquisition hébraïque d’un terrain en Eretz Israël. C’était quelques milliers d’années déjà avant le Fonds national juif ! La mention de l’achat de terres en monnaie sonnantes et trébuchantes est la meilleure manière de prouver nos droits historiques sur ces endroits et la véracité de la promesse divine ».
De son côté, Yoël Hasson déclare « que Hebron est la 2e ville en importance pour la tradition juive après Jérusalem. Durant des siècles d’années, des générations ont prié pour retourner dans cette ville et de s’y réinstaller. Cette ville est le symbole du lien entre le peuple juif et sa terre. »
Décidément, entre fondamentalisme religieux et nationalisme extrémiste, Kadima se range bien à l’extrême droite du paysage politique israélien.
Le 28 octobre 2010, d’après une dépêche Israël 7
Julien Masri