1897 Le Congrès de Bâle, réuni à l’initiative de Theodor HERZL et considéré comme l’événement fondateur du mouvement sioniste, décide de la création d’un Fond national juif, chargé de l’achat de terres en Palestine. À cette époque, il y a en Palestine 50.000 Juifs qui forment 9% de la population globale.
1916 Les accords – secrets – franco-britanniques dits Sykes-Picot conviennent de partager le Proche-Orient entre les puissances victorieuses après la guerre. Il est prévu de placer la Palestine, siège des Lieux saints, sous statut international. Ces accords constituent une violation flagrante de la promesse faite par les Britanniques l’année précédente aux dirigeants du jeune nationalisme arabe de créer, après la guerre, un grand royaume arabe unifié au Proche-Orient, sous la couronne des Hachémites.
1917 Par la Déclaration Balfour, la Grande-Bretagne promet au mouvement sioniste d’aider à la création d’un Foyer national juif en Palestine.
1922 La Société des Nations attribue le mandat sur la Palestine à la Grande-Bretagne.
1933 Arrivée de HITLER au pouvoir. La politique antisémite du IIIe Reich a notamment pour effet de stimuler l’immigration juive en Palestine: le Yishouv (la communauté juive) y passe de 18% à 28% de la population totale en 1940.
1936-39 Menée à la fois contre l’autorité britannique et la colonisation sioniste, la Grande révolte palestinienne, «événement fondateur du mouvement national palestinien», aura des conséquences importantes : sa répression décimera l’élite politique palestinienne, ce qui pèsera lors des événements de 1947-48. L’insurrection met aussi pour la première fois à l’ordre du jour l’idée d’une partition (voir infra: le Plan Peel) ainsi que l’idée d’un transfert de populations. Enfin, c’est aussi à partir de 1936 que les dirigeants sionistes conviennent de transformer leurs milices en véritable armée et que disparaissent les derniers quartiers mixtes judéo-arabes.
1937 Le Plan Peel, premier plan de partage du pays, octroie quelque 30% du pays au Yishouv (qui représente alors un tiers de la population), prévoit le rattachement du reste du pays à la Transjordanie ainsi que des déplacements de population palestinienne.
1939 Face aux menaces de guerre, le Livre blanc britannique préconise – trop tard – l’indépendance pour 1947, la limitation puis la soumission de l’immigration juive à l’accord des habitants arabes et des mesures freinant l’acquisition des terres par les sionistes.
1941-45 Judéocide.
1942 Le programme dit de Biltmore, adopté à New York par la direction sioniste, revendique un État juif sur l’ensemble de la Palestine mandataire.
1946 Affrontements généralisés en Palestine.
1947 Les Nations Unies votent (Résolution n°181 de l’Assemblée générale, 22 novembre) une proposition de partage de la Palestine en un État juif (55% de la superficie du pays), un État arabe (44%) et une zone internationale (les Lieux saints : Jérusalem et Bethléem). Les autorités sionistes «acceptent», les Palestiniens refusent : 1e phase, proprement palestinienne, de la guerre de 1948, guerre d’indépendance pour les Israéliens, catastrophe (Nakba) pour les Palestiniens.
1948 David Ben Gourion proclame, le 14 mai, la naissance de l’État d’Israël. Le 15 mai, les armées arabes entrent en Palestine : victoire israélienne dans cette 1e guerre israélo-arabe. Le conflit (1947-49) se solde par l’exode (expulsion/fuite) de quelque 750.000 Palestiniens («les réfugiés»), par la mainmise d’Israël sur 78% du territoire de la Palestine mandataire et la destruction de quelque 400 villages palestiniens par Israël (1948-51). L’Assemblée générale de l’ONU vote le droit des réfugiés palestiniens au retour ou à des compensations (résolution 194 du 11 décembre).
1956 Crise de Suez, 2e guerre israélo-arabe. Israël, allié à la France et à la Grande Bretagne attaque l’Égypte de Nasser. Pour les Palestiniens d’Israël, cette guerre rappelle aussi le massacre, à la veille du déclenchement des opérations, d’une cinquantaine d’habitants du village de Kafr’ Kassem, situé sur la Ligne verte.
1964 Création à Jérusalem-Est de l’OLP «1e manière», sous l’égide de l’Égypte nassérienne.
1965 1e opération armée du Fatah en territoire israélien.
1966 Les autorités israéliennes suppriment l’administration militaire qui régit la vie des Palestiniens d’Israël depuis 1948.
1967 Juin: 3e guerre israélo-arabe (dite « des Six-Jours ») : Israël attaque l’Égypte, puis la Jordanie et enfin la Syrie : occupation de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et de la bande de Gaza ainsi que du plateau du Golan syrien et de la péninsule égyptienne du Sinaï – Nouvel exode de quelque 200.000 Palestiniens (la plupart déjà réfugiés de 1948) et de 120.000 habitants syriens du Golan. Débuts de la colonisation de la Cisjordanie[1].
1968 ARAFAT et les organisations de fedayin (combattants) palestiniens prennent le contrôle de l’OLP à laquelle ils imposent l’idée d’une direction palestinienne indépendante des régimes arabes.
1969 Le Fatah et le Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP) se déclarent en faveur d’un «État palestinien démocratique et laïque» où juifs, chrétiens et musulmans auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs.
1970 Septembre noir en Jordanie : sous la pression américaine – et quasiment sans réaction des États arabes – le roi HUSSEIN liquide les forces palestiniennes dans le pays. Une bonne partie des fedayin se retrouvera au Liban : ce sera là un des germes de la guerre civile qui y éclatera en 1975.
1972 Septembre : Opération commando menée par l’organisation palestinienne « Septembre noir » qui entraîne la mort de plusieurs athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich.
1973 Octobre: 4e guerre israélo-arabe (dite parfois «du Kippour»), seul conflit déclenché par un état arabe.
1974 Le Conseil national palestinien (Parlement en exil) se prononce pour l’instauration d’une Autorité nationale palestinienne (ANP) sur toute partie du territoire palestinien libérée ou évacuée par Israël.
1975 Début de la guerre civile au Liban. Les fedayin se retrouvent aux côtés des organisations libanaises dites «islamo-progressistes», opposées aux milices phalangistes (la «droite chrétienne») qui bénéficieront du soutien israélien.
1976 Le 30 mars, la répression (6 tués) d’une manifestation de protestation de Palestiniens d’Israël contre une nouvelle vague d’expropriation de terres consacre la Journée de la terre – Victoire électorale de l’OLP aux élections municipales dans les Territoires occupés au détriment des notables traditionnels liés au pouvoir jordanien. Au Liban, la Syrie brise l’offensive «palestino-progressiste» et porte secours aux phalangistes – Massacres dans le camp de réfugiés palestiniens de Tell-Zaatar à Beyrouth-Ouest.
1977 Victoire électorale du Likoud : nette intensification de la colonisation – Visite du président égyptien SADATE en Israël – Naissance du mouvement Shalom Akhchav («La paix maintenant!»).
1978 Accords israélo-égyptiens à Camp David et paix séparée entre l’Égypte et Israël.
1980 Jérusalem-Est et sa périphérie sont officiellement annexées à l’État d’Israël.
1981 Annexion du Golan syrien.
1982-83 L’armée israélienne envahit le Liban (Opération Paix en Galilée) et fait le siège de Beyrouth: les forces de l’OLP doivent quitter le Liban et sont éparpillées dans divers pays arabes – Massacres de Sabra et Chatila commis par des miliciens chrétiens alliés d’Israël dont l’armée encerclait les camps.
1987-91 1e Intifada: la répression de la «révolte des pierres» cause, jusqu’en 1993, la mort de quelque 2.000 Palestiniens.
1988 Lors de la 19e session du Conseil national palestinien à Alger (novembre), l’OLP proclame l’État de Palestine, déclare souscrire aux résolutions 181, 242, 338 des Nations Unies et réaffirme sa condamnation du terrorisme. Devant l’Assemblée générale de l’ONU à Genève (décembre), l’OLP reconnaît – par la voix de Yasser ARAFAT – l’existence d’Israël, déclare accepter «toutes les résolutions de l’ONU» (c’est-à-dire également les résolutions 242 et 338) et dénonce «le terrorisme sous toutes ses formes » .
1991 Guerre du Golfe : l’OLP qui choisi la camp de l’Iraq se retrouve en butte à un ostracisme quasi général – Conférence de paix israélo-arabe à Madrid.
1992 Juin: Victoire électorale du Parti travailliste de Yitzhak RABIN.
1993 Accords dits « d’Oslo » entre la direction de l’OLP et le gouvernement RABIN.
1994 Installation de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) à Gaza et à Jéricho -Février : Massacre de 29 Palestiniens par un colon au Caveau des Patriarches à Hébron – Accord de Paris entre Israël et l’OLP sur les questions économiques. Avril: Premier attentat suicide en Israël revendiqué par le Hamas – Octobre : Traité de paix entre Israël et la Jordanie.
1995 Septembre : Signature à Washington des «accords intérimaires» (« Oslo II ») : délimitation des zones A, B et C dans les Territoires palestiniens occupés – Novembre : Assassinat de Yitzhak RABIN. Décembre : évacuation par Israël des principales villes palestiniennes, à l’exception de Jérusalem-Est et Hébron.
1996 Janvier : Élection de Yasser ARAFAT à la présidence de l’ANP et d’un Conseil législatif palestinien (CLP) – Avril: Le Conseil national palestinien élimine de la Charte nationale palestinienne tous les articles mettant en cause l’existence d’Israël – Mai : Victoire électorale de Binyamin NETANYAHOU (Likoud). – Septembre : Des affrontements armés israélo-palestiniens font 76 morts palestiniens, suite à la décision du gouvernement israélien d’autoriser la construction d’un tunnel sous l’Esplanade des Mosquées.
1997 Janvier : Protocole d’accord sur le redéploiement israélien dans la ville d’Hébron. Février: Décision du gouvernement NETANYAHOU de construire une colonie (Har Homa) sur le jebel Abou Ghneim, entre Jérusalem et Bethléem.
1998 Juin: Un projet israélien de municipalité unique pour Jérusalem équivaut à une annexion de la vingtaine de colonies du Grand Jérusalem.
1999 Mai: Date prévue pour la fin de la période d’autonomie intérimaire palestinienne – Victoire électorale de Ehud BARAK (travailliste).
2000 Mai: Retrait israélien du Liban – Juillet: Échec du sommet de Camp David – Septembre: «Visite» d’Ariel SHARON à l’Esplanade des Mosquées / Mont du Temple – Début de la 2e Intifada dite Al-Aqsa – Octobre : Premiers bombardements d’installations de l’ANP.
2001 Janvier: Échec du Sommet de Taba – Février: Victoire électorale d’Ariel SHARON – Décembre: Claustration forcée de Yasser ARAFAT à Ramallah.
2002 Mars: Une Initiative de paix est adoptée à l’unanimité par les États arabes au sommet de Beyrouth – L’opération militaire israélienne Rempart de protection mène à la réoccupation et/ou au siège des zones autonomes palestiniennes – Avril: Début de la construction par les Israéliens d’une «clôture de défense» (le Mur) – Georges BUSH conditionne la création d’un État palestinien à «une direction palestinienne nouvelle et différente» – Juillet: L’exécution extrajudiciaire du chef militaire du Hamas, Salah CHEHADÉ, cause également la mort de 14 civils lors du bombardement d’un immeuble d’habitation en pleine nuit.
2003 Mars : Sous pressions américaine et israélienne, ARAFAT nomme Mahmoud ABBAS Premier ministre) – Avril: Le Quartet (États-Unis, Union européenne, Fédération de Russie, ONU) endosse officiellement la Feuille de route2 – Septembre : Colin POWELL déclare qu’ARAFAT «n’est pas un bon interlocuteur pour la paix» (le 3) – Le Cabinet de sécurité israélien adopte le principe de l’expulsion d’ARAFAT, «obstacle absolu à la paix» (le 11) – Le Conseil des Ambassadeurs de l’UE place la branche politique du Hamas sur la liste des «organisations terroristes» (le 11) – 27 pilotes israéliens déclarent refuser les missions dans le TPO (le 24) – Octobre: Présentation du Pacte de Genève (le 11) – Une résolution élaborée par l’UE demandant qu’Israël «arrête et revienne» sur la construction du Mur est adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU (le 21) – Moshé KATZAV dit (le 24) «rejeter poliment» le Pacte de Genève.
2004 Janvier: SHARON annonce son plan de démantèlement des colonies de la bande de Gaza – Mars: Exécutions extrajudiciaires du cheikh Ahmed YASSINE, fondateur et chef spirituel du Hamas, puis de son successeur, Abdelaziz AL-RANTISSI – Juin: Marwan BARGHOUTI est condamné à 5 peines de prison à vie par un tribunal israélien – Juillet: Dans un avis consultatif, la Cour internationale de Justice de La Haye condamne comme «contraire au droit international» la construction du Mur – Octobre: Le Parlement israélien entérine le plan de retrait unilatéral de la bande de Gaza – Novembre: Décès de Yasser ARAFAT à Clamart (France)- Décembre: Première phase des élections municipales en Cisjordanie.
2005 Janvier: Mahmoud ABBAS est élu président de l’ANP (le 10) – Gouvernement israélien d’unité nationale avec les travaillistes (le 10)- Le principe d’une trêve est officiellement accepté par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, le FPLP et le FDLP – Israël déclare être prêt à rendre le contrôle de cinq villes- Février:- Rencontre entre Mahmoud ABBAS et Ariel SHARON à Charm-el-Cheikh: la fin de «quatre ans de violences» est proclamée. Condoleeza RICE demande le démantèlement des «implantations sauvages», promet une aide immédiate de 40 millions de $ à l’ANP – Après étude du Rapport SASSON, le gouvernement israélien décide le démantèlement de toutes les implantations «sauvages» créées en Cisjordanie depuis mars 2001 – Mai: Les rétrocessions du contrôle des villes sont «gelées sine die», suite au refus de la Sécurité préventive palestinienne de «désarmer par la force les activistes palestiniens» – L’armée annonce la construction d’une triple clôture le long de la frontière avec la bande de Gaza (le 28) – Août: Évacuation des colonies de la bande de Gaza par l’armée israélienne (du 15 au 22) -SHARON déclare qu’Israël conservera les grands blocs d’implantation et des «zones de sécurité» en Cisjordanie (le 29) – Septembre: Accord égypto-israélien sur le déploiement de 750 garde-frontières le long de la frontière entre la Bande de Gaza et le Sinaï (le 1er) – Israël décrète la fermeture pour 6 mois du terminal de Rafah (le 7) – Novembre: Création en Israël du parti Kadima («En avant!» – le 24) – Réouverture du terminal de Rafah (le 25) suite à l’accord israélo-palestinien conclu (le 15) sous l’égide de Condoleeza RICE.
2006 Janvier:Victoire électorale du Hamas aux élections législatives du 25/1 – Javier SOLANA déclare que, bien que les élections aient été correctes, «des contacts politiques de haut niveau» sont devenus «presque impossibles» avec la nouvelle ANP (le 27) Février : Khaled MECHAAL déclare que le Hamas décidera de mettre un terme à la «résistance armée» lorsque Israël reconnaîtra les droits des Palestiniens et s’engagera à se retirer «de tous les territoires occupés» (le 13 E. OLMERT déclare que l’ANP est de facto devenue une «autorité terroriste» – Ismaïl HANIYEH préside le nouveau gouvernement palestinien (le 21) – Le gouvernement israélien suspend la rétrocession des droits de douanes et des taxes perçus pour le compte de l’Autorité palestinienne (soit 50% du budget mensuel de l’ANP). Mars : Elections israéliennes anticipées qui ont abouti à la victoire de Kadima et du parti travailliste. Avril : L’UE suspend son aide à l’ANP tant que le Hamas ne renoncera pas à la violence et se refusera à reconnaître Israël ainsi que les accords antérieurs. Juin : (le 25) le Hamas, le Fatah et d’autres organisations palestiniennes s’entendent sur le texte du Document de réconciliation nationale rédigé sur la base de l’initiative des prisonniers, qui devrait permettre la formation d’un gouvernement d’unité nationale et la satisfaction des trois conditions posées par le Quartette. Juillet: Opération Pluies d’été de l’armée israélienne contre la bande de Gaza. Opération Punition adéquate de l’armée israélienne contre le Liban.
2007 Février : le Hamas et le Fatah signent en Arabie saoudite un accord sur la formation d’un gouvernement d’union. Mars : reconduit dans ses fonctions, Ismaïl Haniyeh forme un gouvernement d’union nationale avec le Fatah, comprenant des personnalités indépendantes aux ministères clés. Juin : affrontements interpalestiniens dans la bande de Gaza – Le Hamas met en déroute les combattants du Fatah et prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza. Mahmoud Abbas déclare l’état d’urgence, limoge le gouvernement d’union nationale dirigé par Ismaïl Haniyé et charge Salam Fayyad, Ministre des Finances dans le gouvernement d’union nationale sortant, de former un cabinet d’urgence – L’Union européenne, suivie par les États-Unis, décide de rétablir son aide financière directe à l’Autorité palestinienne de Ramallah et de normaliser avec elle ses relations, suspendues en avril 2006, après la victoire électorale du Hamas. Novembre : Conférence d’Annapolis.
Cette chronologie est ponctuée d’ « assassinats ciblés » et bombardements israéliens et d’attentats palestiniens qu’il serait fastidieux d’énumérer de façon exhaustive dans une chronologie. Nous nous contenterons donc de reprendre ici le recensement des victimes palestiniennes et israéliennes, tel qu’effectué par B’Tselem, organisation israélienne pour les droits de l’Homme.
Entre septembre 2000 et septembre 2007 :
– 4.204 civils palestiniens tués par l’armée israélienne et 41 tués par des colons israéliens dans les Territoires palestiniens occupés ;
– 471 civils et 87 militaires israéliens tués en Israël.
– 233 civils et 234 militaires israéliens tués dans les Territoires palestiniens occupés.
2008 : Décembre : attaque Plomb durci sur la bande de Gaza: 27 décembre au 18 janvier 2009. 1300 Palestiniens tués, dont 900 civils et 300 enfants). Côté Israélien : 3 civils, 10 militaires perdent la vie.
2009 : 18 janvier : cessez-le-feu entre en vigueur. Février : Elections israéliennes, Kadima remporte les élections mais Tzipi Livni décide de rester dans l’opposition. Le Président Shimon Perès demande à Benjamin Netanyahou de constituer un gouvernement. 15 septembre : un rapport de l’ONU sur la guerre de Gaza en janvier 2009, conduit par le juge Richard Goldstone, accuse Israël et le Hamas de “crimes de guerre” et de possibles “crimes contre l’humanité”. Celui-ci recommande de demander au Conseil de sécurité de saisir le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) si aucun progrès n’est réalisé d’ici six mois dans les enquêtes menées par les autorités israéliennes et l’Autorité palestinienne. 25 novembre : le gouvernement d’Israël a annoncé un moratoire de 10 mois sur la construction et la planification de colonies (ne concerne pas Jérusalem-Est).
2010 : 31 mai : Freedom flotilla, 9 personnes sont tuées dans l’abordage d’une flottille internationale par un commando israélien. Cette dernière acheminait des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire pour Gaza, sous blocus israélien. 20 juin : sous pression internationale, Israël annonce l’assouplissement de l’embargo de Gaza, sur les biens “à usage civil”. Les matériaux de construction, susceptibles d’utilisation à des “fins militaires”, restent sous embargo. 27 septembre : Israël laisse expirer son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, alors que les Palestiniens exigeaient sa prolongation pour poursuivre le “processus de paix”. 12 novembre : l’Autorité palestinienne décide de reporter indéfiniment les élections générales prévues en janvier 2010.
2011 : Avril : Un militant pacifiste italien, Vittorio Arrigoni, enlevé par un groupe salafiste à Gaza est exécuté par ses ravisseurs. Lors d’un discours au département d’Etat, Barack Obama se prononce pour la création d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, rectifiées par des échanges de territoires négociés. Mai : le Fatah et le Hamas scellent leur réconciliation au Caire. Cette réconciliation doit mettre un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvrir la voie à des élections. Le 23 septembre, Mahmoud Abbas remet au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, une demande officielle de reconnaissance de l’Etat palestinien par l’ONU et un statut de membre pour cette organisation. Elle n’aboutit pas, faute de soutien des pays membres du Conseil de sécurité. Octobre : accord entre Israël et l’Autorité palestinienne pour l’échange de 1027 prisonniers contre la libération de Gilad Shalit. Les Palestiniens obtiennent le statut de membre à part entière de l’Unesco.
2012 : 14-21 novembre : attaque Pilier de défense sur Gaza, 174 tués Palestiniens pour 6 Israéliens. 29 novembre : l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît la Palestine en tant qu’État observateur non membre par 138 voix pour (dont la France), 9 contre (dont les États-Unis, le Canada et Israël) et 41 abstentions (dont l’Allemagne et le Royaume-Uni)
2013 : Juillet : Lignes directrices de la Commission européenne relatives à l’exclusion des colonies de tout financement européen. Alain Gresh – 2013, une année « calme » en Palestine : http://blog.mondediplo.net/2014-02-26-2013-annee-calme-en-Palestine Il montre bien que même sans faits notoires, la colonisation et l’occupation continuent à se faire sentir au quotidien par les Palestiniens.
2014 : Juin : Enlèvement de trois jeunes colons. Opération militaire israélienne Gardien de nos frères lancée en Cisjordanie. 8 Juillet – 26 août : Attaque Bordure protectrice sur la bande de Gaza. 2150 Palestiniens tués dont 1500 civils. Juillet : Messages communs de plusieurs chancelleries européennes aux entreprises.
2015 : 17 mars : élections israéliennes dont sort un gouvernement formé du Likoud, de Kulanu (centre-centre droit) et de partis religieux et de colons, le Foyer Juif, le Shas et Judaisme unifié de la Torah. 1er avril, la Palestine devient officiellement le 123e État membre de la Cour pénale internationale. Septembre : Des soulèvements spontanés commencent, principalement à Jérusalem-Est. Les médias appellent cela « Intifada des couteaux ». Novembre : Communication interprétative de la CE sur l’étiquetage des produits des colonies.
2016 : Juillet : Israël adopte une loi visant les financements étrangers des ONG. 23 décembre : Résolution 2334 du Conseil de sécurité adoptée par 14 voix pour et l’abstention des Etats-Unis.
Pour en savoir plus :
– Repères chronologiques plus détaillés sur le site de l’ABP – www.association-belgo-palestinienne.be
Les cahiers du Monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/chronologies
[1] Voir fiche « Les colonies »