Jeudi 14 octobre 2010, le gouvernement israélien a lancé des appels d’offres pour la construction de 238 nouveaux logements dans deux quartiers de la partie orientale de Jérusalem conquise par Israël en 1967, dans ce qui ressemble à un défi aux efforts américains pour renouer les fils d’un dialogue direct entre Israël et les Palestiniens.
Mahmoud Abbas a dit attendre que Washington convainque Israël de cesser toute colonisation pour favoriser la reprise de ce dialogue engagé début septembre, dialogue interrompu lorsque Benjamin Netanyahu a refusé de proroger un moratoire partiel efficace sur la construction de nouveaux logements en Cisjordanie.
Le leader israélien a posé cette semaine une nouvelle condition préalable à un nouveau moratoire, à savoir que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif, ce qu’Abbas exclut en accusant Israël de « continuer à dresser des obstacles » sur le chemin de la paix.
Dans un communiqué, Saëb Erekat a estimé qu’en permettant la publication de nouveaux projets immobiliers dans les quartiers coloniaux de Psgat Zeev et Ramot, à Jérusalem-Est, Israël a « tranché en faveur des colonies contre la paix » et « exposé au grand jour les raisons pour lesquelles il n’y avait plus de négociations aujourd’hui ».
Selon le ministre israélien du Logement, Ariel Attias, membre du parti ultra-religieux Shas, ces 238 nouveaux logements s’inscrivent dans le cadre d’un plan plus vaste de construction de 1.700 logements à Jérusalem-Est non rendu public pour le moment.
Le département d’Etat américain s’est déclaré déçu par l’annonce de ces nouveaux projets de construction. « C’est contraire à nos efforts visant à relancer les négociations directes entre les parties », a dit le porte-parole de la diplomatie américaine, P.J. Crowley.
d’après une dépêche Reuters