Pétition contre la criminalisation du boycott, en Ecosse

Voici le texte de la pétitions émise par la Scottish Palestine Solidarity Campaign (SPSC) :

Mars 2010

Nous, les soussignés, condamnons la tentative des procureurs écossais pour criminaliser la campagne internationale en expansion de boycott d’Israël jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international. 

En Juillet 2005, travaillant en étroite coopération avec des partenaires en Afrique du Sud, des centaines d’organisations de la société civile à travers la Palestine ont lancé un appel pour une campagne internationale de Boycott, Désinvestissement et Sanctions « contre Israël, similaire à celle mise en application à l’époque de l’Afrique du Sud sous l’apartheid ».

Le boycott n’est pas apparu de nulle part : selon le récent rapport Goldstone (des Nations unies), « La situation prolongée de l’impunité [israélienne] a créé une crise de la justice dans le Territoire palestinien occupé qui justifie l’action. » En l’absence historique d’une véritable tentative étatique de demander des comptes à Israël, des gens ordinaires de conscience, dans le monde entier, doivent exercer ces pressions que les dirigeants politiques ne veulent pas entreprendre.

Le boycott est centré sur les institutions publiques israéliennes, les entreprises (israéliennes ou non) qui profitent de l’occupation de la Palestine ; les ambassadeurs israéliens de toutes sortes (politiques, culturels, sportifs, etc) dont la mission est de promouvoir les intérêts israéliens, ainsi que, bien sûr, tous les produits israéliens.

En août 2008, cinq membres de la Scottish Palestine Solidarity Campaign (SPSC) ont été arrêtés pour avoir manifesté contre un concert du Quatuor de Jérusalem, qui jouit du statut officiel d’ambassadeur culturel de l’Etat d’Israël.

Après s’être tenus debout pendant le concert et en faisant des déclarations telles que « mettre fin au siège de Gaza », « Boycottez Israël », « debout pour les droits de l’homme », les militants ont été arrêtés et inculpés de « violation de la paix ».

Au moment du concert, la bande de Gaza avait déjà été soumise à un blocus israélien brutal pendant 2 ans. En juin 2006, un responsable israélien, Dov Weisglass, a expliqué que le but du siège n’était pas de les laisser mourir de faim, mais simplement de « mettre les Palestiniens au régime ».

En décembre 2008-janvier 2009 Israël a massacré 1.400 Palestiniens à Gaza.

Quand les massacres ont commencé, le Président de l’Assemblée générale des Nations unies, Miguel d’Escoto Brockmann a rappelé que « tous les Etats membres des Nations Unies que l’ONU continuent à être liés à une l’obligation de protéger une population civile face à des violations massives du droit international humanitaire – quel que soit le pays responsable de ces violations. Je demande à tous les États membres, ainsi qu’aux fonctionnaires et à tous les organes compétents du système des Nations Unies, d’agir rapidement non seulement pour condamner ces graves violations par Israël, mais pour développer de nouvelles approches afin d’offrir une véritable protection pour le peuple palestinien ».

En Ecosse, plutôt que de répondre à ces obligations, les autorités du pays ont plutôt décidé de faire preuve de solidarité avec Israël : la Couronne a préparé de nouvelles accusations de « conduite aggravés par le racisme » contre la campagne SPSC.

Il n’est pas plus antisémite de boycotter Israël pour mettre fin à l’occupation de la Palestine qu’il était anti-blanc de boycotter l’Afrique du Sud pour mettre fin à l’apartheid. Israël a une longue histoire de détournement des critiques de sa politique en considérant cette critique antisémite – une tactique typique de ceux qui défendent l’indéfendable. Bien que ce soit ce qu’on attend d’Israël, il est inacceptable que les tribunaux écossais se permettent d’être politisés de cette façon.

Le boycott est un moyen légitime et non-violent pour faire pression sur Israël dans le but de mettre fin à ses crimes, le droit au boycott doit être protégé.

Nous appelons les procureurs écossais à abandonner ce procès contre les membres de SPSC et à formuler des excuses.

Vous pouvez signer la pétition en cliquant ICI.

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