NEWS BDS
« Lorde et la Nouvelle-Zélande ignorent la Syrie pour s’attaquer à Israël […] Lorde a rejoint un boycott global et antisémite d’Israël mais jouera en Russie, malgré le soutien de Poutine au génocide qu’Assad commet en Syrie […] En décembre dernier, la Nouvelle-Zélande a soutenu une résolution qui condamnait les communautés juives en Judée et Samarie et de surcroit, niait les revendications juives sur le mur ouest, la zone la plus sainte du judaïsme […] La semaine dernière, la pop star Lorde, 21 ans, une des représentantes majeures de la culture néo-zélandaise, a rejoint le mouvement antisémite BDS qui a pour objectif la destruction économique de l’État juif […] 21 ans, c’est jeune pour devenir une fanatique […] » C’est entre autres dans ces termes que le rabbin extrémiste Shmuley Boteach a réagi à l’annonce de la chanteuse néo-zélandaise Lorde de l’annulation de son concert à Tel-Aviv. Ces propos, c’est dans une publicité occupant une page entière de l’édition du 31 décembre du Washington Post que vous les retrouverez. Emblématiques de la hasbara israélienne, les divagations de Shmuley Boteach sont pourtant vaines face à cette nouvelle victoire du mouvement BDS.
Israël
C’est à la demande de très nombreux militants BDS que Lorde a décidé de répondre positivement à la campagne de boycott culturel et académique d’Israël. Saluons la courageuse décision de Lorde et espérons que d’autres artistes se rangent du bon côté de l’Histoire. C’est également une belle leçon que donne l’Aucklandaise aux quelques artistes internationaux ayant accepté de se faire instrumentaliser par Israël tels que Thom Yorke, le leader de Radiohead.
États-Unis
Mi-janvier, le Conseil municipal de La Nouvelle-Orléans a opté pour une approche radicalement différente de celle de son nuisible président Donald Trump quant à l’occupation israélienne de la Palestine. En effet, La Nouvelle-Orléans a adopté une résolution par laquelle elle s’engage à prendre des dispositions pour éviter tout investissement dans des sociétés contrevenant aux droits de l’Homme. Le « New Orleans Palestinian Committe » a contribué à la rédaction de la résolution, laquelle rappelle (simplement) l’engagement de la ville au respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Bien que la résolution ne mentionne ni Israël ni la Palestine, elle a été néanmoins l’objet de nombreuses critiques. En effet, le maire de la ville Mitchell Joseph Landrieu (démocrate) et le sénateur républicain Bill Cassidy par exemple, ont tous deux dénoncé la résolution comme soutenant la campagne pacifique BDS. Oui aux droits de l’Homme, mais pas en Palestine ?
Le 25 janvier, le Conseil de la Ville de La Nouvelle Orléans répondait par l’affirmative à la question : la résolution a en effet été abrogée sous la pression de groupes sionistes.
Afrique du Sud
À la suite de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président américain Donald Trump, Israël et les États-Unis se sont retrouvés fort isolés sur la scène internationale. En effet, l’Assemblée générale des Nations Unies avait, à une très large majorité, condamné l’initiative : 128 États ont soutenu la résolution, 9 se sont abstenus tandis que 35 Etats ont voté en sa défaveur.
Fin décembre, l’ANC, le plus ancien mouvement de libération d’Afrique qui a lutté, notamment en promouvant le boycott, contre l’apartheid en Afrique du Sud, a décidé à l’unanimité d’inciter l’Afrique du Sud à déclasser immédiatement et inconditionnellement son ambassade en Israël en simple bureau de liaison.
France
Le Festival international de programmes audiovisuels (FIPA), qui s’est tenu du 23 au 28 janvier, avait décidé de mettre à l’honneur un invité de marque : Israël. Ce « focus » s’inscrivait dans un cadre encore plus général : l’année croisée France-Israël. Jouant le jeu de la propagande israélienne, ce festival a mis sur les devants de la scène un État criminel bafouant depuis plus de 70 ans le droit international. Aux dernières nouvelles, le documentaire « The Occupation of the American Mind » de Sut Jhally traitant de la propagande israélienne n’y a pas été projeté.
International
Dans le dernier numéro de « Palestine », nous avions déjà mis en exergue le fait que le mouvement BDS s’avère être une menace majeure pour la politique extrémiste israélienne. Début janvier, le ministre des Affaires stratégiques (comprenez de la propagande) confirmait nos dires en publiant une liste d’organisations étrangères soutenant le BDS et dont les membres étaient désormais interdits d’entrée sur le territoire israélien. Parmi ces groupes se trouvent l’Association France-Palestine Solidarité ou encore Jewish Voice for Peace.