News BDS

Europe

Les amateurs de football auront été servis ces derniers mois. En effet, les championnats nationaux ont repris et les matchs de qualification pour l’Euro 2020 battent leur plein. Malheureusement, le racisme et l’homophobie (entre autres), ultra-présents dans certains stades, les sommes astronomiques que s’échangent les clubs pour s’offrir un joueur, les affaires de corruption dans lesquelles trempe la Fédération internationale de football, tendraient à nous faire oublier que le football – sport populaire par excellence – a été, et est toujours, un vecteur de lutte. Parce qu’un autre football est possible  : la « Démocratie corinthiane »[1] en témoigne à Sao Paulo (Brésil). Dans le cadre du mouvement BDS, le football – et le sport en général – est un des cœurs de cible  de la campagne.

France

Dans l’hexagone, les militants BDS ont, ces derniers mois, axé leur campagne sur le milieu du ballon rond. Dans un premier temps, de nombreuses actions de sensibilisation ont dénoncé la complicité de la marque sportive Puma avec la politique d’occupation israélienne. En effet, la marque allemande sponsorise l’Association israélienne de football dans laquelle évoluent cinq clubs issus de colonies, à savoir : le Hapo’el Bika’at Hayarden, le Beitar Ironel Adumin, le Beitar Giva’at Ze’iv Shvi, le Beitar Ironel Ariel et l’Alltzur Ironei Yehouda. Nous invitons la marque PUMA, ainsi que la FIFA, à se pencher sur la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU du 23 décembre 2016.
Dans le même esprit, une lettre ouverte a été adressée au Racing Club de Strasbourg pour lui rappeler que l’équipe du Maccabi de Haïfa – prochain adversaire de Strasbourg en Europa League – n’a pas sa place dans une compétition sportive,  tout comme l’équipe nationale israélienne n’a pas sa place en Coupe d’Europe. La FIFA, si attachée aux droits humains, n’a-t-elle pas vu les images de la « Marche du retour » ? Sans doute était-elle trop occupée à planifier la 22e édition de la Coupe du monde qui se déroulera au Qatar, pays de référence en matière de football ?

Italie

Dans la Botte, plus d’une centaine d’associations se sont déclarées Spazi Liberi dall’Apartheid Israeliana, c’est-à-dire libres de l’apartheid israélien. Parmi ces associations, un B&B de Sardaigne qui explique : « La philosophie de notre B&B est axée sur l’hospitalité, l’ouverture, et elle combat toutes les formes de discrimination. Pour nous, rejoindre SPLAI, ça veut dire contribuer à la diffusion d’une culture antiraciste et nous tenir aux côtés des opprimés » (traduction de l’italien par BDS France).
Chez nous, une campagne similaire est toujours en activité : les Zones libres d’apartheid !

Allemagne

Mi-mai, le Bundestag adoptait une résolution qui assimile les activités du mouvement BDS à de l’antisémitisme. (lire l’article pages 26-29)
Début août, un collectif d’artistes israéliens publiait, quant à lui, une lettre ouverte dans laquelle il exhorte au boycott du festival « Pop-Kultur » de Berlin pour dénoncer la présence de l’ambassade d’Israël dans ses partenaires. Le collectif s’en explique : « Aussi longtemps que Pop-Kultur continuera d’avoir l’ambassade israélienne comme partenaire, toutes les représentations au festival seront exploitées par le gouvernement israélien dans le cadre de ses tentatives de blanchir son occupation et d’améliorer son image à travers la culture. »
Qu’en pense l’assemblée parlementaire allemande ?

[1] Méthode innovante de diriger un club, reconnue au Brésil comme l’une des plus importantes actions menées dans l’intention de combattre la dictature militaire brésilienne, et le seul mouvement de cette nature mené à ce jour dans le football.

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