Nakba 70, une journée de solidarité avec la Palestine

Bulletin n°76

Le 13 mai, l’Association belgo-palestinienne, en collaboration avec Palestina-Solidariteit, organisait un grand événement public de commémoration de l’expulsion de 1947-1948. Malgré la thématique qui n’invitait guère à la fête, c’est dans une ambiance bon enfant que militants convaincus et passants peu au fait du sujet ont pu célébrer les 70 ans de résistance dont la Nakba a représenté le coup d’envoi. Danses traditionnelles, découverte de la culture palestinienne, concerts, initiatives politiques et d’éducation populaire… Autant de portes d’entrée pour parvenir à mieux connaître un peuple en lutte.

L’événement fut aussi l’occasion d’une conférence de haute tenue, avec l’historien israélien Ilan Pappé et la chercheuse palestinienne Abir Kopty. Devant une salle comble, ces deux fervents militants de la cause palestinienne ont échangé sur les perspectives d’avenir de cette dernière, et sur le processus d’oppression

et de dépossession conduit par l’occupant. Gabrielle Lefèvre en a tiré un billet d’humeur, paru sur entreleslignes.be, dont nous reproduisons ici un extrait.

« Lors de cette épuration ethnique, un commandant écrit le choc qu’il a eu en voyant au bord de la route un enfant. Entièrement nu. Pas de signes vestimentaires ou autres pour le définir comme Palestinien ou autre. Rien qu’un enfant, nu, un humain.
Il écrit ces quelques secondes d’humanité qui l’ont envahi. Quelques secondes seulement. Après il a continué à exécuter sa mission sanglante : chasser des populations désarmées, hommes, femmes, enfants, vieillards, les bombarder

s’ils résistent, détruire leurs maisons, raser des villages entiers et effacer leurs noms de la carte de ce nouvel Israël, éradiquer la mémoire, réécrire l’histoire en parlant d’« une terre sans peuple pour un peuple sans terre.

Les pouvoirs israéliens successifs ont ainsi gommé toute trace des véritables occupants de Palestine. Ils ont diffusé leur “novlangue” partout dans le monde :
un résistant est un terroriste, une critique du gouvernement israélien relève
de l’antisémitisme, la terre, l’eau, les ressources naturelles appartiennent de droit
à Israël. Tout cela pour masquer le fait que cet État est coupable de crimes
contre l’humanité : épuration ethnique, ainsi que le décrit Ilan Pappé, bombardements meurtriers de populations civiles prisonnières à Gaza, y compris avec usage d’armes chimiques interdites par le droit international. Presque toutes les clauses du droit international sont bafouées par cet État assassin. Sous le regard complice des grandes et petites puissances qui en appellent à la “retenue” tout en poursuivant avec lui

de juteuses relations commerciales et en “volant” même aux Palestiniens leur capitale, Jérusalem au mépris de toutes les résolutions des Nations Unies. »

Gabrielle Lefèvre, Le Tennisman terroriste, entreleslignes.be

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