Moslim Aoudeh, 10 ans a été convoqué par la police israélienne [le] 6 mars, au poste de police de Jérusalem pour enquête. Aoudeh a été enlevé, ainsi que quatre autres enfants palestiniens, le 28 février de cette année près de son domicile dans le district d’Al-Bustan à Silwan.
Moslim a connu le pire parmi les 5 garçons pris ce jour-là, roué de coups par des officiers israéliens avant même d’arriver au poste de police. Les sévices infligés ont laissé les traces claires de brutalité sur son visage et ses mains. À l’arrivée au poste, Moslim était si mal en point physiquement qu’il n’a pas pu s’empêcher de vomir à plusieurs reprises, ce qui eut pour conséquence son transfert à l’hôpital Hadassah Ein Karem de Jérusalem-Ouest. Les médecins ont découvert que l’enfant souffrait d’une fracture du crâne et de graves contusions sur tout le corps.

Comme la police a été incapable de procéder à l’interrogatoire de Moslim en raison de la brutalité de leurs collègues, ils l’ont maintenant convoqué à nouveau pour enquête. Il est accusé de jets de pierres – c’est la septième fois que Moslim a été arrêté sur cette accusation.
La famille de Moslim, habitant Al-Bustan, dont le domicile a été voué à la démolition par la municipalité israélienne qui, en collaboration avec les organisations de colonisation visent à éliminer l’identité palestinienne à la fois culturelle et physique, de la zone. Le dernier plan pour Al-Bustan et d’autres parties de Wadi Hilweh prévoit la création d’un jardin biblique comme extension massive du site archéologique parrainée par les colons « la Cité de David » à le Wadi Hilweh.
Les deux frères plus âgés de Moslim restent en garde à vue sous le prétexte d’implication dans les récents affrontements à Silwan. Le père de Moslim, Cheikh Musa Aoudeh, membre du Comité populaire d’Al-Bustan, est actuellement assigné à résidence en dehors du village.
source : SILWANIC, dimanche, 6 mars 2011
traduction : Julien Masri