Abbas a déclaré au Time Magazine que M. Olmert a promis qu’Israël relâcherait les prisonniers palestiniens si l’Autorité palestinienne respectait l’accord conclu pour la libération du soldat Gilad Shalit.
L’Autorité palestinienne exige que le Quartet fasse pression sur Israël afin de libérer les prisonniers dans le cadre de la promesse faite par l’ancien Premier ministre, Ehud Olmert, au Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Parmi les prisonniers que l’Autotorité palestinienne veut voir libérés, se trouvent Marwan Barghouti et Ahmad Saadat, tous deux membres de la direction du Fatah.
Abbas a déclaré il y a quelques jours au Time Magazine qu’en 2008, Olmert lui a promis qu’Israël relâcherait des prisonniers palestiniens si les deux partis arrivaient à un accord pour la libération de Gilad Shalit.
Olmert a confirmé au Time avoir fait cette promesse.
Actuellement, l’Autorité palestinienne veut présenter sa demande pour une possible reprise des négociations avec Israël.
Lundi, à la Knesset, le député (membre de la Knesset) Ahmed Tibi ( liste arabe unie-Ta’al) a dit qu’Israël ne devrait pas être surpris si aux deux conditions actuelles fixées par les palestiniens comme base, pour la reprise des négociations – un arrêt total des constructions dans les colonies et la reconnaissance des frontières de 1967- s’ajouterait une troisième condition à savoir la libération des prisonniers.
Le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, Saeb Erekat, a déclaré lundi que lors des rencontres entre Olmert et Abbas à Jérusalem en septembre 2008, ainsi que quelques mois plus tard, Olmert avait promis de libérer les prisonniers palestiniens si un échange était conclu pour la libération de Shalit.
Erekat a declaré que ni un nombre précis de prisonniers ni des critères précis ont été mentionnés, mais qu’à l’époque M. Olmert avait accepté que le nombre et les critères soient les mêmes que ceux des prisonniers libérés en échange de Shalit, « et même mieux. »
Erekat a declaré que ça ne devait pas être une condition pour la reprise des négociations, tout comme le gel des constructions dans les colonies. Et qu’il s’agissait plutôt du respect des obligations.
Selon des sources israéliennes, Olmert avait promis de libérer 550 prisonniers palestiniens afin qu’un accord avec le Hamas n’augmente pas sa résistance au détriment de l’Autorité palestinienne. Cependant, l’accord pour Shalit, selon les arrangements avec le Hamas, comprend 1027 prisonniers mais n’inclut pas les gestes qu’Israël a fait à Abbas.
La demande de l’Autorité palestinienne est axé principalement sur la libération des 170 prisonniers de longue date. Ceux, emprisonnés avant les Accords d’Oslo.
Certains membres du cabinet interne ont déclaré soutenir la demande palestinienne, mais les principaux ministres ont dit aux cours des derniers jours que le gourvenement n’avait pas l’intention de faire ne serait-ce qu’un geste à Abbas et cela en raison de sa candidature pour être membre des Nations Unies.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré qu’il s’était opposé avec véhémence à tout geste, comme l’ont fait d’autres membres du cabinet intérieur.
Lieberman a également appelé Mahmoud Abbas à démissioner, le traitant ainsi, du plus grand obstacle à un accord avec les Palestiniens. Lieberman a déclaré que si Abbas démissionnait, les négociations pourraient reprendre.
Lundi, les dirigeants palestiniens ont qualifié de, très sévères, les incitations de Lieberman visant à nuire à Abbas. Lundi également, les dirigeants palestiniens ont parlé avec de hauts responsables américains et européens afin de protester contre les commentaires de Lieberman.
Pendant ce temps, des sources du Hamas ont déclaré que le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Meshal, serait bientôt en visite dans la capitale jordanienne, Amman, avec un représentant du gouvernement qatari.
Des représentants du Hamas ont declaré que la visite avait été reportée de quelques jours, mais, ils croyaient que deux nouveaux bureaux seraient bientôt ouverts, au Caire et en Jordanie. Ils ont également rajouté, qu’une réunion pourrait avoir lieu entre Meshal et le roi Abdallah de Jordanie.
A.A.
Source (en anglais) : Haaretz