Les Palestiniens n’emballent plus les courses au supermarché Rami Levi au carrefour de Gush Etzion. Ceci afin d’empêcher toute fraternisation entre les emballeurs palestiniens et les caissières juives. Une exception a été faite pour les nuits du mercredi et jeudi, lorsque les comptoirs de caisse sont tellement occupés qu’il y a peu de possibilités de conversation.

La décision fait suite à une tempête qui a surgi dans les colonies du Gush Etzion, après que la nouvelle d’une histoire d’amour entre une caissière juive et un emballeur palestinien soit répandue. Les travailleurs du supermarché et un rabbin local ont déclaré que le travailleur palestinien avait été renvoyé, ce que nie Levi, si celui-ci se déclare « contre l’assimilation ». La caissière aurait démissionné.
Depuis l’ouverture du magasin du Gush Etzion, ce magasin a été une source de controverse locale. Il est situé près d’une station d’essence et non dans une colonie, ce qui permet aux acheteurs juifs et arabes de se côtoyer librement. La plupart des travailleurs sont des Palestiniens de la région. Les caissières sont surtout les jeunes femmes des colonies. Malgré la réputation du supermarché comme îlot de coexistence entre Palestiniens et colons, des groupes de droite et certains habitants ont lancé des appels à le boycotter, justement parce qu’il conduisait à des relations inter-religieuses !
Depuis, Gideon Perl, le rabbin de la colonie d’Alon Shvut, a rencontré le propriétaire de la chaîne et a exigé qu’il prenne des mesures pour prévenir une récidive.se déclarant heureux du renvoi du travailleur, il poursuit : « Vous avez besoin d’un fouet pour enseigner aux gens une leçon après que quelque chose comme cela arrive.»
D’après un article du Haaretz, 26 juillet 2011