La réponse du berger à la bergère

lundi 11 octobre 2010, le premier ministre israélien Netanyahou déclarait devant le Parlement israélien : « Si les dirigeants palestiniens disent sans équivoque à leur peuple qu’il reconnaissent Israël comme la patrie du peuple juif, je serai prêt à convoquer mon gouvernement et a demandé un nouveau moratoire [sur les constructions dans les colonies] ». En clair, contre une simple décision administrative temporaire et sans effet réel sur le terrain, le premier ministre israélien ne demande ni plus ni moins à la direction palestinienne que de renoncer officiellement au droit au retour, un droit consacré par les résolutions de l’ONU.

Mardi 12 octobre, le porte-parole du département d’état étasunien Phillip Crowley déclarait que les Palestiniens devraient répondre à la demande israélienne.

Yasser Abed Rabbo, un haut responsable de l’OLP, a déclaré à Haaretz, «Nous voulons recevoir la carte de l’État d’Israël qu’Israël voudrait que nous acceptions. » « Si la carte est basée sur les frontières de 1967 et ne comprend pas nos terres, nos maisons et Jérusalem-Est, nous serons prêts à reconnaître Israël, selon la formulation du gouvernement, dans l’heure », a ajouté Yasser Abed Rabbo.

Yasser Abed Rabbo a poursuivi : « Il est important que nous sachions où sont les frontières d’Israël et où sont les frontières de la Palestine. Toute formule présentée par les Étasuniens – même s’ils nous demandent d’appeler Israël l’« État chinois » – nous l’accepterons, du moment que nous recevions les frontières de 1967. Nous avons reconnu Israël dans le passé, mais Israël n’a pas reconnu l’Etat palestinien. »

Julien Masri

source : Haaretz

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