
La Palestine assassinée, Michèle Hicorne, Broché, Le lys bleu, 2019, 100 pages.
Michèle Hicorne a été professeure de français dans les deux dernières années du secondaire. Le sort réservé aux migrants par l’Europe et la violation continuelle du droit international dans un oubli total de la justice sont au cœur de ses préoccupations. Elle est membre de l’Association belgo-palestinienne.
En cette période de chasse aux sorcières où critiquer Israël est facilement taxé d’antisémitisme et où l’amalgame entre ce délit et l’antisionisme se répand un peu partout, revenir au passé, aux prémices du sionisme, semble bien nécessaire pour rétablir une vérité à laquelle ont droit en premier lieu les Palestiniens. Ce livre, l’auteure l’a conçu comme un outil pour qui n’a pas lu les Finkelstein, Pappé, Sand, Chomsky et autres analystes pointus. Elle espère qu’il donnera (notamment aux enseignants) les bases essentielles à la compréhension de l’idéologie sioniste, et qu’en découlera une réflexion critique indépendante de toute manipulation et propagande.
(d’après la quatrième de couverture)
Les modifications. Roman de Sayed Kashua, Editions de l’Olivier, 2019. Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche. 250 pages.

Sayed Kashua est né le 31 juillet 1975 à Tira, dans une famille palestinienne musulmane. En 2014, il quitte Israël et s’installe aux Etats-Unis avec sa famille. Romancier, journaliste, il écrit en hébreu.
Qu’est-ce qu’un Arabe israélien ? Une contradiction vivante. En s’expatriant aux Etats-Unis, le héros de ce roman pensait résoudre le problème une bonne fois pour toutes. Mais sa nouvelle vie est hantée par ses souvenirs de jeunesse, et le mal du pays ne le quitte plus.
Rappelé d’urgence en Israël au chevet de son père, il se trouve soudain confronté aux multiples mensonges dont la vie est tissée. Devenu spécialiste dans la rédaction d’autobiographies, il ne cesse en effet de mêler sa propre histoire à celle de ses clients, au point que le réel et l’imaginaire se confondent dans son esprit.
Comment peut-on demeurer attaché à un pays qu’on a fui volontairement ?
Sayed Kashua explore cette situation riche en paradoxes dans un roman déchirant bien que non dépourvu d’humour. L’ironie est parfois le seul remède à la mélancolie.
(d’après la quatrième de couverture)
Confronting Apartheid. A personal history of South Africa, Namibia and Palestine. John Dugard. Jacana Media, 2018. 301 pages, en anglais.

John Dugard est professeur de Droit international de réputation mondiale, pionnier des Droits Humains en Afrique du Sud, fondateur du Centre d’Etudes de Droit Appliqué de l’Université Wits qui a joué un rôle essentiel pendant les années d’apartheid. Il a fait partie du groupe d’experts du Tribunal Russell sur la Palestine.
Ce livre, unanimement acclamé par les connaisseurs, fait la synthèse des travaux réalisés par John Dugard pour la défense des droits humains ; il compare les systèmes d’apartheid mis en place en Afrique du Sud, en Namibie et plus tard dans la Palestine occupée.
L’auteur montre comment des avocats progressistes ont utilisé le Droit, en Namibie et en Afrique du Sud, pour frapper au cœur de l’apartheid. Quant à la Palestine occupée, l’apartheid y est maintenant déployé tout à fait officiellement: dans ce contexte, J. D. analyse l’imbrication des règles organisant les discriminations et les obligations auxquelles Israël soumet les Palestiniens ; il termine son exposé sur une note d’espoir : celui de voir enfin la communauté internationale, agissant comme société civile, s’accorder avec les institutions de Droit international (et humanitaire) pour proposer et mettre en place une solution juste.
Des Murs entre les Hommes, Alexandra Novosseloff et Frank Neisse, Préface de Michel Foucher, La Documentation française, 2e édition 2015, 267 pages.

Alexandra Novosseloff est docteure en sciences politiques, spécialiste des Nations Unies et des opérations de maintien de la paix. Frank Neisse travaille au sein du Service européen d’action extérieure (SEAE) de l’Union européenne, à Bruxelles.
De nombreux murs sont encore debout qui séparent les peuples, 30 ans après la chute du Mur de Berlin. D’autres murs continuent d’être construits, signes évidents de la permanence des tensions et des replis des nations. Alexandra Novosseloff et Frank Neisse ont voyagé sur tous les continents, observé et photographié les murs, des grillages électrifiés entre les deux Coréesaux remblais de sable du Sahara. Ils sont allés à la rencontre des peuples, à Belfast, Nicosie, Melilla ou Bethléem. Plusieurs années ont passé et de nouveaux voyages sont venus enrichir leurs albums de photos et compléter leurs reportages, imposant une nouvelle édition de leur livre ; leur récit dense en témoignages et observations est un essai géopolitique écrit sur un mode journalistique.
Cet ouvrage est dédié à tous les peuples qui souffrent du fait de l’existence de ces murs.