
Projection du documentaire « No Other Land » de Hamdan Ballal, Yuval Abraham, Basel Adra, Rachel Szor, 95 min
De 2019 à 2023, le journaliste et activiste palestinien Basel Adra filme les expulsions forcées et la destruction des villages de la région de Massafer Yatta en Cisjordanie par les forces armées israéliennes. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour. Ce film, réalisé par un collectif israélo-palestinien de quatre jeunes militant·es, est sorti en novembre 2024 un an après le début du génocide toujours en cours à Gaza, a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.
Soirée organisée par l’UCLouvain Solidarity Network for Palestine (USN4P) avec le soutien de l’Association belgo-palestinienne et de l’École des sciences politiques et sociales de l’UCLouvain.
Une collecte de fonds aura lieu pour soutenir l’asbl The Wings of Healing et son projet « Compassionate Hearts for Palestine« , qui fournit des soins médicaux d’urgence et des solutions éducatives à Gaza.
Entrée gratuite ouverte à tous·tes (inscription souhaitée)
Ouverture des portes : 18h15
Projection : 18h30
La projection sera suivie d’une discussion.

Cycle de projection-débat, « REGARDS CROISES SUR LA PALESTINE ».Programme octobre-décembre 2025 (1ère partie). Projections en présence du réalisateur Michel Khleifi.
Séance 2 – 18 novembre, 18h à 21h : « Noces en Galilée » avec Sadia Agsous-Bienstein (Etudes culturelles, MCF Sorbonne-nouvelle), à l’ULB (aud. AZ1.101),
Projection précédée de 12h à 14h par un séminaire à la Salle Henri Janne (Institut de Sociologie, bâtiment S, 15ème étage) sur le thème Coloniser par la langue : une étude comparative de l’Algérie coloniale et de la Palestine, avec Sadia Agsous-Bienstein (MCF Sorbonne-nouvelle et chercheure associée OMAM) : La présentation portera sur les expériences de colonialisme de peuplement en Palestine (depuis 1948) et en Algérie coloniale (1830–1962), en examinant à la fois leurs similitudes et leurs différences. Cette comparaison vise à mieux comprendre comment l’écrasement et la suppression des langues autochtones s’inscrivent dans ce que Frantz Fanon a qualifié d’« arsenal complexe issu de la situation coloniale » (Fanon, 1952). Une telle approche comparative permet également d’anticiper certaines des politiques linguistiques israéliennes à l’égard de la langue arabe au-delà du territoire de l’État d’Israël proprement dit — des politiques dont plusieurs sont déjà mises en œuvre dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Jérusalem-Est, où l’on observe une intensification de la colonisation juive.

Depuis octobre 2023, l’incapacité de la communauté internationale à empêcher le massacre de civils palestiniens, conjuguée à la complicité de nombreux États occidentaux, a mis en évidence l’effondrement du droit international à Gaza. Nommée en 2022 rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese a qualifié les meurtres commis à Gaza de génocide, ce qui l’a placée au centre d’une tempête médiatique et politique sans précédent. Suivant son exemple, l’ONU a condamné ce qu’elle qualifie de nettoyage ethnique en cours. Mais 80 ans après sa création – héritage de la Seconde Guerre mondiale et promesse de « plus jamais ça » –, quel pouvoir les Nations unies détiennent-elles encore au-delà de leurs déclarations futiles ? Peuvent-elles encore agir comme un fragile rempart contre l’effondrement politique et humanitaire, face à des nations occidentales désunies et à un ordre mondial défaillant ?
À propos des intervenant.e.s
- Christophe Cotteret
Réalisateur de documentaire, notamment coproduits avec la RTBF et ARTE, et spécialisé sur les questions de violence politique, Christophe Cotteret a notamment réalisé Démocratie Année Zéro (2013) Inkotanyi (2017) White Power (2024) - Francesca Albanese
Juriste internationale, Francesca Albanese est rapporteuse spéciale de l’ONU pour les Territoires Palestiniens depuis 2022, après avoir travaillé de nombreuses années dans les Territoires Palestiniens. Elle vient de publier Quand le Monde dort aux éditions Mémoire d’encrier. - Frank Barat
Producteur, auteur et activiste. Il fut le coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine de 2008 à 2014. Il est l’un des producteurs de Together for Palestine à Bruxelles et à Londres. Il a travaillé sur des livres avec Noam Chomsky, Angela Davis, Ken Loach et Ilan Pappé, entre autres.

Ça commence par la mer et ses vagues qui s’enroulent jusqu’à la terre. On reconnaît la tour de l’horloge du port de Jaffa, des rues animées, de nombreuses échoppes, la façade moderne du « Journal palestinien ». Nous sommes bien avant la création d’Israël, du temps certainement où les frères Lumière ont ramené les premières images de Jérusalem. À nous de décider, car Kamal Aljafari, dans un acte qu’il qualifie de sabotage cinématographique, rature au stylet rouge toutes les indications pédagogiques inscrites dans ces vues d’un autre temps. Dès les premières secondes, cet essai fascinant dévoile un mode d’utilisation de l’archive loin d’une grammaire illustrative. Il crée une narration puissante et révélatrice, où les archives fonctionnent comme des objets autonomes et s’imbriquent par flux, vide et aspiration. L’effet est vertigineux. Une méditation sur l’histoire de la Palestine, composée par des archives volées à Beyrouth en 1982 par l’armée et conservées aujourd’hui encore par le ministère de la Défense israélien.
Le 20.11 à 20:00, la projection sera précédée par le court métrage « The Key (Al-Muftâh) » et une lecture de poésie de et par Ramzi Salem.
Focus Kamal Aljafari
Kamal Aljafari a grandi entre Ramla et Jaffa avant de s’établir en Europe. Face à l’effacement orchestré par le pouvoir israélien, sa filmographie — dont nous présentons ici un fragment — explore les manières de reconstruire la mémoire palestinienne. Tout en s’inscrivant dans le champ documentaire, son travail dialogue avec les arts visuels, la fiction et le cinéma expérimental. En réemployant des matériaux aussi divers que des films palestiniens et israéliens, des vidéos de surveillance ou des archives familiales, Aljafari détourne et recompose ces images en autant « d’actes de justice cinématographique contre l’occupation cinématographique israélienne ».
Le nouveau film de Kamal Aljafari, « With Hasan in Gaza », sera présenté au mois de janvier au festival En ville.

Dans les vestiges de Jaffa, un homme sur le point de perdre sa maison médite sur son sort. L’attente, infinie, d’une maison bientôt murée, d’une vie sans droits. Dans leur salon, une vieille femme malade et sa fille regardent la télévision en attendant. Un homme va et vient entre les rues vides, les bulldozers, les jours qui pèsent, en quête d’une solution impossible. « Port of Memory » est un film suspendu à une épée de Damoclès. Avec les ressorts de la fiction, de longs plans fixes et des scènes répétitives, Aljafari filme des habitants en proie à la gentrification et à la logique coloniale. En résistance à un présent immobile, dans une ville grignotée de toutes parts qui peu à peu s’éteint.
+ UNDR
Kamal Aljafari, 2024, DE-PS, DCP, sans dial, 15′
Film expérimental, ironique et minéral, « UNDR » use de vues aériennes pour raconter l’emprise coloniale. L’avidité de ces vues panoptiques nie la réalité d’une présence millénaire, que les images dévoilent pourtant dans leurs traces archéologiques mais aussi dans la présence des silhouettes humaines qui les traversent. Jusqu’aux explosions.
Focus Kamal Aljafari
Kamal Aljafari a grandi entre Ramla et Jaffa avant de s’établir en Europe. Face à l’effacement orchestré par le pouvoir israélien, sa filmographie — dont nous présentons ici un fragment — explore les manières de reconstruire la mémoire palestinienne. Tout en s’inscrivant dans le champ documentaire, son travail dialogue avec les arts visuels, la fiction et le cinéma expérimental. En réemployant des matériaux aussi divers que des films palestiniens et israéliens, des vidéos de surveillance ou des archives familiales, Aljafari détourne et recompose ces images en autant « d’actes de justice cinématographique contre l’occupation cinématographique israélienne ».
Le nouveau film de Kamal Aljafari, « With Hasan in Gaza », sera présenté au mois de janvier au festival En ville.
Réalisation Kamal Aljafari
Année 2009
Pays Allemagne, France, Émirats arabes unis, Palestine
Format DCP
Version originale ar & he
Sous-titrage ang
Durée 62 min.

Recollection
Cela se passe à Jaffa, comme cela pourrait se passer dans toutes les villes effacées par des catastrophes. Aljafari puise dans une cinquantaine de longs métrages israéliens et américains, tournés entre les années 1960 et 1990, pour en extraire l’essence invisible. Il en efface les acteurs pour en restituer l’arrière-plan. La ville et les Palestiniens, dont les corps anonymes s’étaient glissés dans certains plans, deviennent ainsi les véritables protagonistes. Par ce geste, le cinéaste retourne contre la puissance occupante la dépossession dont son peuple est victime, transformant les images de domination en témoignages de présence et de mémoire.
Réalisation Kamal Aljafari
Année 2015
Pays Allemagne
Format DCP
Version sans dial
Sous-titrage ang
Durée 70 min.
+ Paradiso, XXXI, 108
Kamal Aljafari, 2022, DE-PS, DCP, vo he st fr, 19′
Absurdité d’une guerre en couleurs clinquantes : un film de promotion de l’armée israélienne des années 1960, subtilement détourné par Aljafari, où les images viriles et triomphalistes occultent toute présence de victimes.
Focus Kamal Aljafari
Kamal Aljafari a grandi entre Ramla et Jaffa avant de s’établir en Europe. Face à l’effacement orchestré par le pouvoir israélien, sa filmographie — dont nous présentons ici un fragment — explore les manières de reconstruire la mémoire palestinienne. Tout en s’inscrivant dans le champ documentaire, son travail dialogue avec les arts visuels, la fiction et le cinéma expérimental. En réemployant des matériaux aussi divers que des films palestiniens et israéliens, des vidéos de surveillance ou des archives familiales, Aljafari détourne et recompose ces images en autant « d’actes de justice cinématographique contre l’occupation cinématographique israélienne ».
Le nouveau film de Kamal Aljafari, « With Hasan in Gaza », sera présenté au mois de janvier au festival En ville.

Perpetual Recurrences (An Exercise in Film Programming)
Tissant entre eux une vingtaine de documents audiovisuels, le film de Reem Shilleh revient sur quatre décennies d’images tournées en Palestine ou à propos de la Palestine. Allemands, italiens, français, japonais, la plupart de ces films sont réalisés dans le cadre des luttes anti impérialistes des années 70, révolutionnaires et engagées autour de l’émancipation des peuples. Chercheuse, artiste et curatrice, la réalisatrice a longuement travaillé sur le matériel audiovisuel autour de la Palestine. Les motifs les plus récurrents qu’elle y a découvert, la salle de classe, les camps d’entraînements, les chants et les danses, les routes et les dédales, elle les a cousus ici pour les faire dialoguer et travailler ensemble. Et s’ils sont omniprésents dans les films sur la Palestine, c’est peut-être aussi qu’ils sont à la fois le coeur et l’horizon de ces luttes de libération que la Palestine incarne et vit dans sa chair depuis des décennies.
Réalisation Reem Shilleh
Année 2016
Pays Palestine
Format DCP
Version originale
Sous-titrage ang
Durée 57 min.

Synopsis
Après 43 jours d’horreur à travailler 24 heures sur 24 sous les bombardements constants dans les salles d’urgence des hôpitaux Al Shifa et Al Ahli de Gaza, le docteur Ghassan Abu Sittah, chirurgien reconstructeur britannico-palestinien, revient de Gaza, et devient un porte-parole de la résistance palestinienne.
Palestine/Liban, documentaire, 2024, 90’
Image : Carol Mansour, Talal Khoury, Tariq Qiblawi, Jamal Awar
Son : Rana Eid
Montage : Carol Mansour, Raymond Aftimos
Producteur : Muna Khalidi, Carol Mansour

Matériaux télévisés bruts passionnants, sans référence sinon leur fiche technique et leur date, les émissions musicales, ethnographiques, politiques et d’actualités de guerre se succèdent avec pour seul fil conducteur la chronologie. Si au début, il n’est pas même question de Palestiniens, comme s’ils n’existaient pas, au fil du temps, de manière évidente, les points de vues se transforment. « Les archives ne nous montrent pas forcément ce qu’il s’est réellement passé, elles disent plutôt comment les choses ont été racontées. » La télévision suédoise de 1958 à 1989 a scruté consciencieusement cette région du monde et a constitué une archive unique qu’exploite ici très sobrement Göran Hugo Olsson, un réalisateur chevronné qui sait faire parler les images. Ainsi, on chemine dans l’histoire de la région en tissant des liens qui permettent de mieux comprendre le présent dramatique de la Palestine.
Polarise Nordic Film Nights est heureux de s’associer au Nova pour présenter ce documentaire. Le regard à travers les archives nous confronte à la question de la mémoire historique qui reste aujourd’hui plus cruciale que jamais, surtout lorsque les acteurs occidentaux continuent à imposer leur version du récit Israël-Palestine.
Réalisation Göran Hugo Olsson
Année 2024
Pays Danemark, Finlande, Suède
Format DCP
Version originale ang, ar & he
Sous-titrage fr
Durée 206 min.

Dans le cadre de la semaine internationale de l’Université de Liège, l’ONG Eclosio et le collectif Solidarité Chastre Palestine vous invite à la projection « Route 181 – Partie 1 » de Michel Khleifi et Eyal Sivan, le 26 novembre en soirée à l’auditoire de Biologie végétale.
🔎Synopsis:
« Pendant plus d’un an, l’Israélien Eyal Sivan et le Palestinien Michel Khleifi se sont consacrés à la réalisation de ce qu’ils considèrent comme un acte de foi cinématographique. À l’été 2002, pendant deux mois, ils ont voyagé ensemble du sud au nord de leur pays. Pour accomplir ce voyage en terre natale, ils ont tracé leur parcours sur une carte routière et l’ont intitulé » route 181 « . Cette ligne virtuelle suit les frontières de la résolution 181, adoptée par les Nations unies en 1947, qui prévoyait la partition de la Palestine en deux États.
Au hasard de leurs rencontres, ils donnent la parole aux hommes et aux femmes, Israéliens et Palestiniens, jeunes ou anciens, civils ou militaires… saisis dans l’ordinaire de leurs vies quotidiennes. Chacun de ces personnages a sa manière d’évoquer les frontières qui le séparent de ses voisins. Les frontières se sont construites sur les collines et dans les vallées, sur les montagnes et dans les plaines, mais surtout dans les esprits des deux peuples et dans l’inconscient collectif des deux sociétés. »
Le film est présenté en trois parties: le nord, le centre et le sud. Lors de la semaine internationale de l’Université de Liège, nous projeterons la partie Sud qui met l’accent sur la réalité de Gaza.
La projection sera suivie d’un échange avec un des réalisateurs, Michel Khleifi et avec Elena Aoun, spécialiste qui nous donnera un éclairage politique sur les enjeux en Palestine aujourd’hui. 🇵🇸🇵🇸
🍴Petit catering prévu sur place🍴.
⏱️Programme:
Ouverture des portes à partir de 18h15
18h45 : Présentation du film « Route 181 » par Michel Khleifi
19h : Projection
20h30 : Eclairage politique sur le plan de paix – Discussion en présence du réalisateur Michel Khleifi et d’Elena Aoun, professeure et chercheuse en relations internationales à l’UCLouvain, ses recherches actuelles se concentrent sur les crises du Moyen Orient. Discussion modérée par Robert Dopchie, doctorant de l’Uliege
21h15 Cloture et bar ouvert 💧
Vous retrouverez également lors de cette soirée, les étudiant.es du cercle Amnesty de la faculté de Gembloux qui tiendront un stand avec des animations pour rappeler l’importance de se battre pour la défense des droits humains. 🕯️
🔍A propos du réalisateur
Michel Khleifi est né en 1950 à Nazareth et est un réalisateur palestinien, notamment à l’origine du film Noce en Galilée en 1987.
Il vit à Nazareth jusqu’en 1970. Il se rend ensuite à Bruxelles pour y suivre des cours à l’INSAS. Il en sort diplômé en mise en scène de théâtre, radio et télévision en 1977. Travaillant pour la télévision belge, il se voit confier la réalisation de reportages d’une heure pour l’émission À suivre, magazine hebdomadaire d’information. Il réalise alors de nombreux reportages. Pour la radio belge, il réalise et met en ondes plusieurs émissions.
En 1980, il tourne son premier long métrage, La Mémoire fertile. En 2003 il réalise avec Eyal Sivan le long métrage Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël.
🅿️Parking disponible
Avenue de la faculté, 13, 5030 Gembloux