Historiquement, la création de l’État israélien moderne au départ des convulsions politiques européennes s’est traduite par une large éviction de la population palestinienne locale de sa terre natale et une dépossession multiforme. Les évolutions de part et d’autre, initialement rythmées par les différentes guerres dites « israélo-arabes », ont créé de nouvelles réalités. Parmi celles-ci, domine le déséquilibre profond dans le rapport des forces entre les Palestiniens dits « de l’intérieur » (Jérusalem-Est, Gaza, Cisjordanie) et l’État israélien qui, en particulier depuis les accords d’Oslo (1993), n’a eu de cesse d’élargir et d’approfondir son occupation et sa colonisation des territoires occupés en 1967 et qui devaient précisément être au cœur de l’échange « paix contre territoires » régissant les accords d’Oslo.

Partant de cette équation, mais également des connaissances accumulées sur les dynamiques de conflictualité dans d’autres conflits, y compris coloniaux, mais aussi dans ce conflit-ci, cette conférence mettra en exergue les termes d’un éventuel règlement susceptible d’amener vers une paix juste et durable, seule garante à terme de la sécurité à laquelle ont droit chacun des deux peuples, palestinien et israélien.

Elena Aoun est professeure et chercheuse à l’UCLouvain, elle travaille sur les conflits et la conflictualité en particulier au Moyen-Orient, en s’intéressant au rôle des puissances extérieures, notamment occidentales.

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